La France, et donc Grenoble, sera épargnée par les 1.600 suppressions de postes dans le monde voulues par ST-Ericsson. Les salariés basculeront notamment chez STMicro. Curieusement, ce sont les syndicats du fabricant de composants pour téléphones portables qui annoncent la nouvelle.
"La direction nous a dit que le personnel français de ST-Ericsson serait repris par STMicroelectronics", affirme Marc Leroux, délégué CGT à la suite de l'annonce officielle de la fin de la co-entreprise entre Ericsson et STMicroelectronics. "Une petite partie des salariés sera reprise, non par ST, mais par Ericsson. Cela concernerait entre 50 et 100 personnes, la communication de la direction n'est pas claire sur ce point", ajoute le syndicaliste.
Pour ceux qui seront transférés chez STMicro, "un grand flou persiste sur l'activité économique concrète qui leur sera proposée", note Marc Leroux. D'autant qu'avec la fin de ST-Ericsson, STMicro perd un gros client pour son outil industriel de Crolles.
En France, il reste encore 1.000 salariés qui ont un contrat ST-Ericsson, 700 à Grenoble et environ 300 au Mans et à Rennes.
Un gâchis!
Après avoir cumulé les pertes depuis sa date de création en 2009, la coentreprise détenue à 50/50 par le suédois Ericsson et le franco-italien STMicroelectronics a annoncé lundi 18 mars la suppression de 1.600 emplois dans le monde, dont 500 à 700 en Europe, essentiellement en Suède. Spécialisé dans les circuits électroniques pour la téléphonie mobile, ST-Ericsson employait 5.000 salariés en 2012.
Dans un communiqué, la CGT parle d'un "gâchis", d'un "désastre social et économique, car la disparition de ST-Ericsson aboutit à ce que l'Europe soit quasi absente de la production du principal segment des puces numériques, le coeur de la téléphonie mobile", à l'heure où "le téléphone mobile (est) un produit de première nécessité".