Une figure du Montparnasse artistique des années folles, le peintre franco-japonais Foujita est exposé au Musée Faure d'Aix-les-Bains en Savoie jusqu'au 31 octobre 2021. Une expo sur le thème du nu féminin, un thème cher à la palette de cet artiste prolifique et original.
Il a su allier la tradition de son pays, le Japon et l'art occidental pour livrer une œuvre prolifique et originale : l'artiste Tsuguharu Foujita est exposé au Musée Faure à Aix-les-Bains en Savoie jusqu'à la fin du mois d'octobre.
Le docteur Jean Faure qui a légué son fonds et donné son nom "au plus charmant des musées de Rhône-Alpes" avait repéré l'iconoclaste Foujita et acquis deux œuvres qui font partie de la très belle collection permanente.
Autour de celles-ci, des tableaux, des gravures des photos ... Une très belle exposition qui raconte la vie chatoyante de l'artiste qui a côtoyé le tout Paris des Arts depuis les années 20 jusqu'à sa mort en 1968.
En 1905, il passe le concours de l’École des beaux-arts de Tokyo. " On me prédisait que je serais le premier peintre du Japon, déclarera-t-il plus tard, mais c’était le premier peintre de Paris que je rêvais d’être."
Foujita a 27 ans en 1913 quand il quitte son Japon natal pour s'installer à Paris. Avec sa frange noire, ses épaisses lunettes et son air d'enfant émerveillé, il plonge dans la bohème artistique et littéraire de l'époque. Picasso, Chagall, Van Dongen, Modigliani, Appolinaire ou Zadkine, il se lie d'amitié avec les plus grands et participe à ces années de fête et de créativité joyeuse.
Thème central de son œuvre, le nu féminin dont il cherche à capturer le mystère et la poésie en mélangeant sur sa palette nacre, talc et blanc de plomb pour obtenir ses carnations de porcelaine et d'opaline, avec une technique tenue secrète qu’il baptise « nyuhakushoku » (blancheur de lait). Ce satin illumine les chairs féminines dont il trace les contours de son fin pinceau. Plus de 3000 modèles poseront ainsi pour l'artiste dont la célèbre Kiki de Montparnasse.