Elle s'appelle Latifa Ibn Ziaten et a été frappée au plus près d'elle par l'intégrisme. Cinq ans après la mort de son fils Imad, sous-officier à Toulouse, elle sillonne la France à la tête de son association et elle animera ce mardi soir une conférence à Albertville.
Elle est ambassadrice des victimes du terrorisme et, à ce titre, est l'une des personnes les plus aptes à en parler. Latifa Ibn Ziaten, fondatrice et présidente de l'"Imad, association pour la jeunesse et la paix", animera une conférence à Albertville, ce mardi 9 mai.
La conférence se déroulera dans la salle de la Pierre-du-Roy, de 18h30 à 22h. Elle y parlera du danger de l'intégrisme, mais aussi du vivre ensemble et du dialogue inter-religieux. L'entrée est libre.
Le 11 mars 2012, le jeune Imad Ibn Ziaten, sous-officier du 1er Régiment du train parachutiste, était assassiné à Toulouse par Mohamed Merah. Il avait refusé de s'agenouiller devant le terroriste, auteur de la tuerie de l'école juive Ozar Hatorah.
Des déplacements au Maroc et en Israël
Depuis, sa mère n'a jamais cessé de se battre dans les écoles et dans les quartiers difficiles contre l'intégrisme. Elle multiplie également les déplacements au Maroc, d'où elle est originaire, et en Israël.
En mai 2015, déjà, elle était venue à Saint-Martin-d'Hères (Isère). À l'époque déjà, elle voulait "sauver ceux qui sont à l'origine de ma souffrance", expliquant que "ce sont les jeunes d'aujourd'hui qui doivent construire les ponts pour qu'on avance".