Tour de France 2022 : le calme puis l'hystérie au col du Galibier, sommet de la Grande Boucle

La 11e étape du Tour de France a réservé, ce mercredi 13 juillet, une ascension mythique aux coureurs : celle du col du Galibier. Récit d'une journée sur le toit de la Grande Boucle cette année.

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Il est 11 heures, Thomas, Jérôme et Thibault sont assis devant leurs tentes installées, depuis deux jours, dans la descente du Col du Galibier. Ils ont sorti le réchaud, font cuire des steaks et ont décapsulé quelques Duvel. Jérôme verse quelques gouttes de sa bière belge dans le fond de la poêle : "C’est pour que ça n’accroche pas", rigole-t-il. Il est 11 heures, l’esprit est déjà à la fête, ce mercredi 13 juillet, à quelques mètres du toit du Tour de France 2022.

Les trois compères sont venus de Bruxelles pour assister à une partie du Tour. "On a fait l’étape qui se finissait à Châtel, puis on est venu pour le Galibier." Depuis deux jours, ils ont pu faire la connaissance de leurs voisins : des Français, des Néerlandais, des Danois et d’autres Belges… Une partie de l’Europe s’est donné rendez-vous sur cette ascension mythique au programme de cette 11e étape entre Albertville et le col du Granon. "Mais ils sont tous vieux", s’attriste Thomas.

"Là maintenant, il y a du monde. Mais il a fallu s’occuper depuis deux jours. Du coup, on boit des bières. Mais on a marché un peu quand même", tient à assurer Thomas, qui espérait, ce mercredi, une victoire de son favori Wout Van Aert.

Du monde bien avant la course

Quelques hectomètres avant le passage du col, dans la montée, Ludovic a pu trouver une petite place pour garer son utilitaire. "On est arrivés hier matin, on a eu de la chance", confie-t-il. Entouré de Slovènes, de Belges et d’Allemands, ce père de famille alsacien est venu avec ses deux petites filles : "C’était important de venir avec elles. Ces ambiances, je les avais connues quand j’étais tout jeune et je me souviens avoir adoré."

On est chanceux puisque les coureurs vont repasser le col du Galibier une deuxième fois demain. C’est mythique.

Ludovic.

"Quand nous sommes arrivés, la route était déjà pleine de monde. On est chanceux puisque les coureurs vont repasser le col du Galibier une deuxième fois demain. C’est mythique", se réjouit-il avec sourire.

Dans la montée, la foule se presse près du passage. L’ambiance est conviviale. Mais le calme prévaut à quelques heures du passage des coureurs. La ferveur de la Grande Boucle n’a pas encore envahi les foules. Les touristes se prennent à tour de rôle en photo sous la grande arche du maillot à pois rouges.

Il suffit de s’éloigner du tracé, de quelques mètres, pour trouver le silence de la montagne. Les environs sont rocailleux : aucun arbre, peu d’ombre et beaucoup de pierriers. Le soleil chauffe, petit à petit, l’asphalte et les esprits.

"On a tous la banane"

Une petite musique envahit l'Oisans, la vallée située en descente. Un air de jazz. Le refuge du Galibier, près de 200 mètres sous le col, a monté une scène pour l’occasion. Un groupe se produit avant le début de l’étape. Les touristes s’attablent devant.

Isabelle et Sam tiennent, en famille, le gîte depuis un an. Depuis qu’ils sont là, le refuge est ouvert quasi toute l’année. D’habitude, ils reçoivent des motards et des cyclistes amateurs en été, et des skieurs en randonnée, en hiver. Ce mercredi, ils ont prévu une grande journée : un écran géant a été installé, un barbecue et des tartes aux myrtilles font la joie des badauds. "Le lieu est extraordinaire, les gens sont heureux de faire la fête. On a tous la banane aujourd’hui", se félicite Isabelle.

Le stand de café est progressivement délaissé par celui de la bière. Là aussi, l’ambiance monte peu à peu. "Les concerts vont se poursuivre après le passage des coureurs et jusqu’à pas d’heure", assure Sam au micro.

Un Français au sommet du Galibier

Il est 15 heures. Les coureurs ont entamé les pourcentages les plus abrupts du Galibier. La foule s’est pressée dans les derniers mètres. Drapeaux, fumigènes, cornes de brume, chaussée qui s’est rétrécie à quelques centimètres : c’est l’ambiance des grands jours sur la Grande Boucle. D'autant plus qu'un Français, seul, dévore les derniers virages. Il s'agit de Warren Barguil.

Les encouragements fusent pour pousser le coureur de l'équipe Arkea-Samsic au sommet. Malheureusement, le Breton n'aura pas réalisé le même exploit dans le col du Granon, finish de cette 11e étape. Bien placé toute la course, le Danois Jonas Vingegaard s'impose et portera le maillot jaune, ce jeudi 14 juillet, entre Briançon et l'Alpe d'Huez.

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