L'ancien député savoyard, membre des Républicains et négociateur du Brexit, Michel Barnier, a été nommé Premier ministre, ce jeudi 5 septembre. À 73 ans, il a été choisi par le président Emmanuel Macron pour succéder à Gabriel Attal.
Après deux mois d'incertitude, le choix du nouveau Premier ministre s'est porté sur Michel Barnier. Membre du parti Les Républicains, le Savoyard, âgé de 73 ans, a été nommé par le président de la République, Emmanuel Macron, ce jeudi 5 septembre, confirme un communiqué de l'Elysée.
Dans ce document publié peu après 13 heures, Emmanuel Macron a demandé à Michel Barnier de "constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays".
"Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement", a ajouté la présidence.
Il aura donc la mission de succéder à Gabriel Attal à Matignon. La passation de pouvoir sera prévue à 18 heures ce jeudi.
Député savoyard puis négociateur du Brexit
Né à La Tronche (Isère), près de Grenoble, Michel Barnier a commencé sa carrière politique, au sein de l'UDR. Il est élu conseiller général de Savoie en 1973, dans le canton de Bourg-Saint-Maurice. Il en prend la présidence dès 1982, poste qu'il occupe pendant 17 ans.
Le Savoyard est aussi connu pour avoir mener à bien la candidature et l'organisation des Jeux olympiques d'hiver d'Albertville en 1992, aux côtés du triple champion olympique de ski alpin Jean-Claude Killy.
Michel Barnier a également été député de la Savoie à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Il intègre un premier gouvernement dans le cadre de la "deuxième cohabitation" dirigée par Edouard Balladur, sous la présidence de François Mitterrand. Il est alors ministre de l'Environnement.
Après la première victoire de Jacques Chirac, lors de la présidentielle de 1995, il est nommé ministre délégué aux Affaires européennes.
Une candidature à la primaire de la droite de 2021
Après des nominations aux ministères des Affaires étrangères (2004-2005), de l'Agriculture (2007-2009), il devient député européen en 2010. En 2016, il est en charge des négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne dans le cadre du Brexit.
En 2021, il ambitionne de se présenter à la dernière élection présidentielle. Il candidate donc au sein du Congrès des Républicains, mais n'obtient que 23,93 % des voix au premier tour contre 25,59 % pour Eric Ciotti et 25 % pour Valérie Pécresse. Il avait alors fait de l'immigration un de ses principaux sujets de campagne.
