Animaux maltraités. Des contrôles renforcés bien accueillis à l'abattoir de Chambéry

Après la diffusion d'images choquantes tournées dans plusieurs abattoirs francais, le ministre de l'Agriculture a annoncé un renforcement des contrôles. Comment les établissements accueillent-ils ces mesures? Exemple à Chambéry.

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Reportage vidéo. Bovins, veaux, porcs... l'abattoir de Chambéry produit 2.700 tonnes de viande par an et emploie depuis juin 2014 près d'une vingtaine de personnes. Les locaux ont été rénovés récemment. L'établissement travaille au quotidien avec un vétérinaire et deux techniciens vétérinaires "garants de l'hygiène et de la protection animale".

Après la succession de scandales dans les abattoirs révélés par l'association L214, le ministre de l'Agriculture a annoncé des contrôles renforcés dans les abattoirs, une mesure qui n'inquiète pas cet établissement de Chambéry.

Reportage de Claudine Longui-Bernard & Frédéric Pasquette
Intervenants : Jean-Michel Masson, PDG Savoie Abattage; Isabelle Baudrillard, Vétérinaire à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (ou Vétérinaire des services de l'Etat en Savoie)

 

Un statut protégé pour "des lanceurs d'alerte"...
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé vouloir imposer un représentant de la protection animale dans chaque abattoir. 

"Il y aura des représentants pour la protection animale dans tous les abattoirs de France", des salariés à qui sera accordée une "protection" particulière pouvant aller jusqu'au "statut de lanceur d'alerte".

Il existe en effet au niveau européen une réglementation qui prévoit des représentants pour la protection animale dans chaque abattoir, mais qui n'est pas complètement mise en oeuvre en France.

Il y avait un tel représentant dans l'abattoir à Pau.  "Cela veut dire qu'il n'a pas parlé. Est-ce que c'est parce qu'il avait peur, est-ce que c'est parce qu'il avait des pressions?".

Pour éviter que de telles situations se renouvellent, Stéphane Le Foll souhaite accorder "une protection pour ces salariés, qui pourra aller jusqu'à leur donner le statut de lanceur d'alerte pour qu'ils soient protégés et qu'ils puissent, dès que quelque chose ne va pas, le dire aux services vétérinaires".


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