Pour la 4e journée, la grève a été reconduite chez Alpina. Dans l'usine d'où viennent les fameux crozets et autres nouilles de Savoie, rien n'est sorti. En fin de journée, un accord a toutefois été trouvé autour des augmentations salariales, afin de compenser la perte des horaires de nuit.
C'est un piquet de grève qui accueillait encore le visiteur, tout au long de ce jeudi 19 février, chez Alpina, à Chambéry. Une grande majorité des salariés tenaient "le siège". Ils reconnaissent que "leur boîte" est une bonne entreprise et sont visiblement très fiers d'être les héritiers des pastiers d'autrefois. Mais les derniers bouleversements leur ont fait baisser les bras. Depuis quelques années, Alpina a multiplié les changements de directeurs, a testé des horaires différents et la dernière version du tableau de service ne les a pas rassurés. La plupart travaillait en 3*8, avec, donc, des horaires de nuit. Le passage aux 2*8, avec une perte de salaire, ne passe pas. Pour compenser ce manque à gagner, ils demandaient une augmentation de 140 euros brut.
Extrait du 12/13 de France 3 Alpes
Mercredi, vers 16 heures, les discussions ont été interrompues par la direction qui refusait de dépasser une augmentation de 45 euros pour les salariés non cadres. Nouvelle réunion ce jeudi après-midi, pour arriver à une entente autour de 50 euros brut pour les plus bas salaires et 20 pour les salaires de + de 2.300 euros. La fabrication des pâtes devrait reprendre vendredi.
Récit Aurélie Massait