Mercredi 17 septembre, le préfet de Savoie a autorisé l'abattage de quatre loups dans la vallée de la Maurienne, lors de parties de chasse. Des associations de défense de la nature ont déposé un recours. Les éleveurs, eux, demandent plus, notamment un élargissement des zones concernées.
12 agneaux saignés il y a 5 mois et depuis la crainte s'est installée. Léonard Mousset se dit même "angoissé" par le loup. Et cet éleveur n'est pas le seul en Savoie. Le loup y est très présent: 111 attaques enregistrées rien qu'en 2014. Alors la préfecture vient d'autoriser des tirs tout nouveau, dans le cadre de la chasse.
Deux loups pourront être abattus dans chacune des deux zones retenues: autour de Modane et autour de Bonneval. Une mesure appuyée par l'Etat pour aller au-delà des prélèvements ponctuels. "Demain, si un chasseur ou un groupe formé par l'Office National de la Chasse veut intervenir dans l'exercice du cadre légal de la chasse, il lui suffit de se déclarer auprès de l'ONCFS. C'est une réelle avancée, on n'est pas dans le cadre rigide d'une action organisée, prévue à l'avance", explique Laurence Thivel de la Direction Départementale des Territoires.
Léonard Mousset est, lui, un peu étonné que son village, Beaune, ne soit pas concerné par cette dérogation. Pourtant, il pense qu'une meute sévit dans sa vallée. En attendant, il a investi dans un Patou, ces chiens conseillés pour écarter le Canis lupus.
Reportage Céline Aubert et Dominique Bourget