Une dizaine de personnes s'est réunie devant la garde de Bourg-Saint-Maurice ce samedi 5 avril pour le départ du dernier Eurostar de la saison. L'objectif : alerter sur les conséquences néfastes de la sortie programmée du Royaume-Uni de l'Union Européenne, notamment pour le tourisme dans les Alpes.
"Non au Brexit ! Non au Brexit !". C'est une façon pour les élus et les acteurs du tourisme de dire leur amour aux Anglais qui seront toujours les bienvenus. "La clientèle anglaise, c'est près de 900 000 skieurs et la France est la première destination pour les Anglais depuis tous temps, rappelle Jean-Marc Silva, directeur de France Montagne. Et c'est quand même eux qui ont inventé le tourisme dans les Alpes et les Pyrénées, ne l'oublions pas."Pour le départ des touristes anglais, le petit déjeuner à la française est offert. Une bonne ambiance pour un retour à la maison avec un goût d'amertume. "C'est vraiment triste pour notre pays et pour nos enfants qui vont grandir dans un pays plus isolé du monde, déplore une touriste britannique. J'espère qu'on va avoir un deuxième vote et que cette fois, on va arrêter le Brexit mais je n'ai pas trop d'espoir."
Le maire de Bourg-Saint-Maurice, Michel Giraudy, garde espoir : "Aujourd'hui on salue le dernier Eurostar de la saison qui rentre sur Londres, parce qu'on en a en direct de la capitale anglaise. On leur dit au-revoir dans le bon sens du terme et ils reviendront. On peut dire que Londres est la banlieue de Bourg-Saint-Maurice."
"Enfant de l'Europe", l'édile craint toutefois des conséquences importantes pour l'ensemble de la Tarentaise qui accueille chaque hiver 500 000 britanniques. Nombre de ces vacanciers arrivent en train via la gare de Bourg-Saint-Maurice. "La première conséquence, ce sera le rétablissement d'une vraie douane à la gare, dès l'entrée en vigueur du Brexit", détaille-t-il. L'an passé, la clientèle britannique représentait plus d'un million de nuitées en Auvergne-Rhône-Alpes.