Le Royaume-Uni a voté à près de 52 % en faveur du Brexit, donc pour la sortie du pays de l’Union européenne. Une issue qui ne sera pas sans conséquences pour Michel Dantin, maire LR de Chambéry et député européen qui s’exprimait déjà il y a deux jours sur le sujet.
Interview, Michel Dantin"Ce choix est l’expression d’un peuple libre qui choisit librement et en conscience son destin et son avenir. Nous devons le respecter comme tel", a lancé ce vendredi Michel Dantin.
Le 22 juin, le maire LR de Chambéry et député européeen, faisait part de ses nombreuses incertitudes quant à la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. "Pour la première fois dans l'histoire de la construction européenne, un État membre est susceptible de se retirer de l'UE et faire machine arrière dans le processus d'intégration. Tant sur le plan politique qu'économique, un tel événement ne serait évidemment pas sans conséquences", expliquait-il alors. Perte de 3 à 6% du PIB pour le pays, perte du statut de première puissance économique du monde pour l’Union Européenne. Ou encore grand risque de krach des marchés financiers de Londres.
Les catégories sociales les plus élevées sont proeuropéennes"
Ce vendredi, après le oui au Brexit, l’homme a tenté d’analyser les raisons de ce vote. "On est très proche de ce qu’il s’était passé en France en 2005. Quand on regarde les résultats avec plus d’attention, on s’aperçoit que les catégories sociales les plus élevées, sont proeuropéennes, à la différence des votants aux revenus plus faibles qui voient dans la mondialisation des disparitions locales d’emploi".
Cette sortie aura un impact sur la croissance"
Une issue néanmoins surprenante puisque le maintien du pays dans l’UE était donné gagnant. Mais bien qu’à l’heure actuelle, les conséquences de cette sortie n’emportent aucune certitude, Michel Dantin a les siennes. "Cette sortie aura un impact sur la croissance. Non seulement parce que les touristes viendront moins ainsi que pour les investisseur britanniques présents dans les Alpes. La sortie de l’Europe veut aussi dire sortie de la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises", estime-t-il.
Et de conclure qu’il appartenait désormais "aux britanniques et à eux seuls d’assumer le choix qu’ils ont fait".