"Les Bronzés font du ski" fête ses 40 ans : ces anecdotes de tournage que vous ne connaissez (peut-être) pas

Il y a quarante ans sortait le film "Les Bronzés font du ski", tourné dans la station de Val d'Isère. La troupe du Splendid se lançait à l'aventure pour une suite des Bronzés devenue mythique. Quatre décennies plus tard, nous sommes retournés sur les lieux du tournage où le souvenir perdure.

Dans la légende de Val d'Isère, il y a les Jeux olympiques de 1992 sur la face de Bellevarde, la coupe du monde de ski... Sans oublier le tournage de la comédie française devenue culte "Les Bronzés font du ski" en avril 1979. Quarante ans après sa sortie, personne n'a oublié Jean-Claude Dusse, Popeye, Gigi et leurs amis. Et certainement pas la station savoyarde qui conserve précieusement chaque souvenir de tournage.

"C'est sur ce télésiège que Michel Blanc était dans l'embarras et a commencé à chanter « Quand te reverrai-je pays merveilleux ». Puis il a sauté. En arrière plan, il y a encore l'hôtel Le Chamois d'or qui a conservé la même architecture que dans le film", montre Benjamin Dubois, directeur de l'ESF à Val d'Isère (Savoie), assis sur le télésiège de Bellevarde. C'est dans cette scène que Jean-Claude Dusse se retrouve bloqué une partie de la nuit sur un télésiège de la station pour sa dernière montée du soir. Pour l'anecdote, Michel Blanc aurait dû chanter "Étoile des neiges", mais les droits d'utilisation étant trop élevés, elle a été remplacée par cette ritournelle chantée sur le même air.

 

L'équipe coincée en pleine montagne


Parmi les habitants de la station, certains ont même participé au tournage. C'est le cas du père de Benjamin Dubois qui se rappelle avoir prêté la voiture familiale à l'équipe des Bronzés. "Elle a été louée pour plusieurs journées de tournage, dont la scène où on voit le Scrabble jeté du haut de l'appartement et où Bernard (Gérard Jugnot, NDLR) essaye de faire pipi sur la portière pour dégeler la serrure", se rappelle "Buddy" Dubois, moniteur et guide.
 
Ce que l'on ne savait pas, c'est que la réalité a rejoint la fiction. Et que le guide Buddy Dubois, lors du tournage d'une séquence hors-piste, a dû passer une soirée entière perdu dans la montagne avec une partie de l'équipe, faisant face à un fort risque d'avalanche. Heureusement, tout s'est bien fini, comme dans une bonne comédie. "Vous savez ce qu'on a trouvé quand on est revenu en bas ? Il y avait toutes les actrices du film, Balasko et les autres, qui nous attendaient avec du thé au rhum et des gâteaux. On a fait une super fête, l'aventure s'est terminée comme ça", ajoute le guide qui a bien aiguillé l'équipe du tournage.

 

La relique du "planté de bâton"


Un petit peu plus loin dans le village se dresse un chalet au nom évocateur : "Le planté de bâton". Il appartient à la famille Bonnevie dont le père, Fernand, mort en 2013 à l'âge de 98 ans, interprétait le moniteur de Michel Blanc. Serge Bonnevie a gardé quelques reliques, dont la veste que son père portait le jour du "planté de bâton" : "On retrouve tous les impacts de bâton qu'elle a reçu pendant les différentes prises, dit-il, exhibant une veste bleue trouée dans le dos. Il s'amusait beaucoup avec ce film, ça a toujours été quelque chose de marrant pour lui, mais pas forcément important. C'est un moniteur mythique de l'époque, naturel, le vrai moniteur des montagnes."
 

Le succès du film marque aussi le début de l'ère moderne pour la station de Val d'Isère. Quarante ans après, l'esprit des Bronzés hante encore les lieux. "Ca fait partie de ces rares films où l'on retranscrit un peu ce que les gens vivent en vacances que ce soit sur piste ou dans les scènes hors piste. Aujourd'hui, même si la station a beaucoup bougé, l'environnement est toujours le même, les gens se reconnaissent dans ce film", ajoute Benjamin Dubois.

Décor de tout le long-métrage, la station de Val d'Isère n'est toutefois jamais citée dans le film. "Les gars du Splendid nous emmerdaient sans arrêt, ils voulaient bloquer telle piste, tourner dans tel restaurant... Tout le village en avait marre, ils nous gonflaient. On a été trop cons, on a tout raté, c'était la publicité du siècle !", a regretté l'ancien adjoint au maire Marc Bauer au magazine Le Point en 2007. Si le nom de la station a été tu auprès du grand public, les habitants, eux, n'ont pas oublié le passage des Bronzés sur les pistes.
 

 
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