Des ingénieurs de différents laboratoires de recherche animent un groupe national de réflexion pour réduire l'impact environnemental des nouvelles technologies: des smartphones aux ordinateurs en passant par les réseaux.
Un groupe national d'experts (GDS) baptisé "EcoInfo" s'intéresse aujourd'hui aux TIC, technologies de l'information et de la communication, pour tenter de comprendre et d'analyser l'ensemble de leurs impacts environnementaux et sociaux.
Pour Françoise Berthoud, ingénieur de recherche en informatique à Grenoble et cofondatrice d'EcoInfo, "leur objectif est de fournir des éléments pour comprendre l'impact de ces équipements."
Ce groupe d'experts a sorti un ouvrage référence en 2012 qui présente tous les impacts environnementaux causés par les technologies de l'information et de la communication (TIC). Les TIC recouvrent autant les messageries professionnels que les smartphones ou les ordinateurs.
Un laboratoire savoyard dissèque l'impact de nos smartphones
A l'Institut des Arts et métiers de Chambéry, on dissèque les modèles de smartphones. Un des laboratoires s'est donné pour mission d'analyser le risque environnemental de ces produits industriels. L'impact technologique de chaque élément y est mesuré. Pour trouver ce qui est le plus "impactant" dans le téléphone, il faut chercher du côté de la carte électronique ou des écrans, généralement LCD, qui contiennent du mercure, "une ressource rare qui a un fort impact sur l'environnement", selon Carole Charbuillet, ingénieur de recherche à l'Institut Arts et Métiers de Chambéry.
Avec une machine prototype pour le recyclage, les ingénieurs de l'Institut expérimentent l'identification et la séparation des différents plastiques, avant et après broyage. Pour Marianne Parry, ingénieur de recherche, "la difficulté, c'est que l'on a des plastiques différents dans un même téléphone, le plus dur est donc d’identifier et de trier ces plastiques."
Reportage Xavier Schmitt et Li Jie
Etude sur l'impact environnemental des nouvelles technologies
L'institut des Arts et métiers de Chambéry est impliqué dans de nombreux programmes de recherche et notamment dans des programmes de l'Ademe, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, qui a rendu public en 2011 une étude sur l'impact environnemental des TIC et d'internet.
Si ces recherches sont prometteuses, le recyclage mais aussi la collecte des produits industriels en sont au stade embryonnaire.