Le 13 avril 2012, un camion italien fauchait quatre personnes sur la voie rapide urbaine de Chambéry et causait le pire accident jamais survenu sur cet axe. Le procès en appel du logisticien de la société de transports, qui avait été relaxé, s'ouvre aujourd'hui.
C'était le 13 avril 2012. L'histoire d'un camion fou, le pire accident jamais survenu sur la voie rapide de Chambéry. Ce jour-là, en pleine heure de pointe, à 8h20 du matin, un poids lourd traversait la chaussée et percutait trois voitures qui roulaient en sens inverse sur la voie rapide dite VRU à Chambéry. Quatre personnes sont mortes ce jour-là, dont une femme enceinte de 5 mois.
Le conducteur et l'entreprise ont déjà été condamnés. Le procès en appel qui s'ouvre aujourd'hui au tribunal correctionnel de Chambéry est celui du responsable logistique de la société italienne de transports Edil Tras, relaxé en février 2017, décision pour laquelle le parquet avait fait appel.
Au volant du "camion fou", un homme de 54 ans (au moment des faits) avait perdu le contrôle de son véhicule et avait franchi les glissières de sécurité. Il avait déclaré lors de sa garde à vue qu'il savait ses freins défectueux mais qu'il ne s'était pas arrêté pour autant.
L'enquête a confirmé que les disques de freinage étaient usés.
La question de la responsabilité avait été soulevée au procès qui s'était tenu en janvier et février 2017. Qui décidait des réparations ? Sur ce point, le logisticien était resté évasif.. Il avait assuré qu'il n'était qu'une interface, un intermédiaire entre les chauffeurs et les mécaniciens de l'atelier - les deux parties ne parlant pas nécessairement la même langue. Le chauffeur du poids lourds accidenté était pourtant formel : selon lui, c'était bien son responsable logistique qui donnait les instructions pour les réparations.
Le conducteur avait été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme, peine purgée en détention provisoire. De son côté, la société Edil Tras (située à Pinerolo, près de Turin) avait été jugée en tant que personne morale, et avait dû verser 375 000 € d’amende. Elle a été liquidée depuis.