Fatigués des agressions et des mauvaises conditions de travail, les surveillants pénitentiaires ont entamé un mouvement de blocage il y a 10 jours. Depuis, le conflit s'enlise : les maisons d'arrêt de Varces et de Chambéry sont de nouveau bloquées ce mercredi 24 janvier.
La crise dans les prisons perdure. Les syndicats des surveillants pénitentiaires ont été reçus par la ministre de la Justice Nicole Belloubet, mais "les propositions du gouvernement n'étaient pas à la hauteur des attentes", indique le syndicat FO de la maison d'arrêt de Chambéry.
En Savoie, le mouvement est suivi à plus de 90%. Dès l'aube, les surveillants étaient devant la prison, en partie paralysée par les blocages.
Le mouvement se durcit
Ainsi, le mouvement de blocage est reconduit ce mercredi matin, pour la 10e journée consécutive, dans un conflit qui semble s'enliser. Mardi, les syndicats ont quitté la table des négociations, rejetant les propositions du gouvernement y compris sur leurs primes. L'Ufap-Unsa, FO et la CGT-Pénitentiaire ont ont appelé l'ensemble des établissements à poursuivre le mouvement.
Du côté de la prison de Varces, la colère gronde toujours pour les surveillants. L'Ufap-Unsa (syndicat majoritaire) a indiqué que l'établissement serait bloqué "plusieurs fois" ce mercredi. Vingt surveillants sont rassemblés devant la maison d'arrêt, indique la gendarmerie.
Intervenants : Pierre-Olivier Sage Agent pénitentiaire, Thierry Gidon Délégué FO / Equipe : I. Guyader, D. Albrand, E. Achard.