Un rapport parlementaire présenté mardi 11 septembre propose de rendre l'armement des polices municipales obligatoire. A Chambéry, la municipalité a fait le choix il y a deux ans d'armer progressivement ses agents.
Faut-il ou non armer les polices municipales ? La question fait débat, après la remise mardi au gouvernement d'un rapport parlementaire qui préconise de rendre l'armement des polices municipales obligatoire.
A Chambéry, le pas a déjà été franchi en juillet 2016. "J'observe que les agents de police municipale sont, de jour, de plus en plus régulièrement pris à partie", déclarait alors Michel Dantin, le maire de Chambéry. "Le nombre de plaintes qu'ils ont déposées se multiplie. Il me paraissait essentiel, comme nous y incite le ministre de l'intérieur, que le personnel qui travaille de nuit soit en sécurité."
14 agents armés
Aujourd'hui, 14 des 43 policiers municipaux sont équipés d'un pistolet semi-automatique, une arme identique à celle de la police nationale. Les hommes de la brigade de nuit ont été les premiers équipés, à titre d'expérimentation, après des tests et une formation.
Les agents armés doivent se soumettre à une obligation de suivi de tir deux fois par an, un suivi psychologique et un entraînement hebdomadaire aux gestes techniques d'intervention.
Même si, pour l'heure, aucun agent n'y a eu recours, de nombreux agents estiment que le port de l'arme est utile. "L'arme létale va nous permettre surtout de faire face à une situation peut être catastrophique", selon Axel Nadeau, brigadier chef police municipale.
Désormais, la municipalité envisage d'armer à partir de l'année prochaine tous les policiers municipaux. "La responsabilité d'un maire c'est de protéger la population et de protéger aussi les agents qu'il a sous ses ordres et qui sont les représentants de l'ordre", expliquait ce mercredi Josiane Beaud, 1ère adjointe au maire de Chambéry.