Un rapport parlementaire, rendu ce mardi 11 septembre 2018 au gouvernement, prône l'armement des policiers municipaux. A Grenoble, cela fait longtemps que les agents réclament une arme. Le syndicat CFDT voudrait que l'armement soit "imposé" et non pas au "bon vouloir du maire".
Rendre l'armement des policiers municipaux obligatoire, c'est l'une des pistes proposées par un rapport parlementaire sur la montée en puissance des polices municipales et de la sécurité privée présenté au gouvernement ce mardi 11 septembre 2018 par 2 députés, dont la Drômoise Alice Thourot. A Grenoble, le syndicat CFDT se réjouit même s'il regrette que cet armement reste "au bon vouloir du maire".
Evidemment, rendre obligatoire l'armement des policiers municipaux serait une bonne chose estime Diega Trupia, policière municipale et responsable CFDT. "Aujourd'hui, nous n'avons qu'un Tonfa (NDLR : une matraque) télescopique et une bombe lacrymogène et cela ne suffit plus". Malheureusement le caractère obligatoire pourrait souffrir d'exceptions en cas de "décision motivée du maire" selon la proposition du rapport. Une exception qui ne convient pas à la syndicaliste : "nous, on voudrait que ce soit vraiment obligatoire et non pas au bon vouloir du maire".
A Grenoble, les policiers municipaux réclament depuis longtemps d'être armés mais ils n'ont jamais eu gain de cause. Policière depuis 15 ans, Diega Trupia, a vu le métier évoluer, en même temps que la délinquance. "Il n'y a plus de respect de l'uniforme" explique-t-elle. Et d'ajouter "les jeunes se sentent impunis", "on intervient avec plus d'appréhension qu'avant".
Diega Trupa explique que son syndicat demandera prochainement un rendez-vous au maire de Grenoble pour évoquer à nouveau la possibilité d'armer la police municipale.
Voir le reportage à Grenoble de Xavier Schmitt et Cédric Picaud.