VIDEO. Caméras, police municipale armée, le préfet de l'Isère tacle Grenoble sur les questions de sécurité

Après les violences de l'été à Grenoble, le préfet de l'Isère a répondu aux questions de France 3. Si Grenoble n'est pas "Chicago", Lionel Beffre reconnaît un manque de moyens mais il s'interroge aussi sur les choix de la ville en matière de sécurité notamment concernant les caméras de surveillance.

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Un jeune tué à la sortie d'une discothèque, des règlements de compte sur fond de trafic de drogue, l'été a été marqué par de nouvelles violences à Grenoble qui ont donné l'occasion à un syndicat de police de comparer la ville à un "Chicago à la Française". Le préfet de l'Isère, au micro de France 3, s'interroge sur certains choix de la ville en matière de sécurité.

"Grenoble, ce n'est pas Chicago, il ne faut pas exagérer" tempère d'abord Lionel Beffre, préfet de l'Isère qui reconnaît que la ville a connu cet été des "événements distincts" comme la mort du jeune Adrien ou encore une série de violences liées au trafic de stupéfiants.

Ce trafic de drogue, le préfet explique que "nous essayons tous les jours avec la police" d'y mettre un terme mais "c'est une oeuvre de longue haleine".

Les élus dénoncent régulièrement un manque d'effectifs de la police et Lionel Beffre le reconnaît : "Nous avons un effectif qui n'est pas tout à fait l'effectif qui devrait être le nôtre". Mais le préfet de défendre naturellement les arbitrages du gouvernement : "Si nous avions des moyens supplémentaires, ce serait évidemment mieux... Même si le gouvernement augmente le nombre de policiers, il faut les répartir sur la totalité de la France".

Grenoble pas assez attractive pour les policiers ? Lionel Beffre l'admet : "comme il y a ces difficultés, les policiers ne se précipitent pas dans cette ville".
 


Questionné sur la politique de sécurité de la ville de Grenoble, le préfet de l'Isère dit s'interroger. Sur la question des caméras de vidéo-protection : "c'est un élément fondamental. Lorsqu'il y a des élucidations de crimes" explique-t-il, "bien souvent, c'est la vidéo-protection qui nous permet d'y parvenir. On ne peut pas considérer aujourd'hui que la vidéo-protection n'est pas un instrument utile". Et Lionel Beffre d'enfoncer le clou et de "tacler" la politique de la ville : "Grenoble est une ville qui se veut une ville d'innovation, de modernité, et de ce point de vue, on a l'impression qu'elle est quand même très rétrograde alors que tout autour, à Echirolles, à Fontaine, à Saint-Martin-d'Hères, la vidéo-protection est là". 

Autre question sensible, l'armement de la police municipale auquel s'oppose la municipalité de Grenoble. La police municipale "est armée à Echirolles, à Fontaine, je ne vois pas pourquoi il y aurait moins de risques de l'armer à Echirolles ou à Fontaine qu'à Grenoble" se demande Lionel Beffre. Et de poursuivre : "C'est aussi un élément supplémentaire qui à mon avis donnerait de la confiance aux hommes de la police et peut-être même à la population".
 

 

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