Grenoble. Meurtre d'Adrien Perez: la discothèque le Phoenix fermée, le préfet dénonce l'attitude du gérant

Le préfet de l'Isère Lionel Beffre a décidé mercredi 22 août de fermer la discothèque de Meylan, près de Grenoble, pour une durée de 6 mois. Il pointe du doigt la mauvaise gestion de la sécurité par l'exploitant et son manque de réactivité. 

Mercredi 22 août, près de quatre semaines après le meurtre d'Adrien Perez, le préfet de l'Isère a pris un arrêté pour fermer la discothèque le Phoenix, à Meylan, devant laquelle avait eu lieu le drame. Une sanction qui prend effet immédiatement et restera valable durant les six prochains mois.


"Les forces de l'ordre auraient dû être appelées dès la première bagarre"


La rixe mortelle du 29 juillet s'était déroulée à l'extérieur de l'établissement, sur le parking. Ce qui, pour le préfet Lionel Beffre, n'atténue en rien la responsabilité des exploitants de la boîte de nuit située près de Grenoble : "Il y a eu une première échauffourée à l'intérieur de la discothèque, qui s'est en quelque sorte prolongée à la sortie. Les forces de l'ordre auraient dû être appelées dès la première bagarre. Qui plus est, il est assez surprenant que des gens aient pu y pénétrer avec des armes blanches. De la part des exploitants, il s'agit d'un défaut de prise en compte des conditions élémentaires de sécurité." 

Les trois suspects arrêtés pour le meurtre d'Adrien Perez étaient des habitués de la discothèque. Une première altercation s'était produite dans le vestiaire, où s'étaient croisés le groupe d'amis du jeune homme et celui des agresseurs. Les vigiles avaient alors retenu ces derniers, pour laisser le temps aux premiers de s'en aller. Un délai trop court : quelques minutes plus tard, Adrien Perez était poignardé au coeur et l'un de ses amis gravement blessé. 
 


Le gérant "est resté en vacances"


Outre une mauvaise gestion de la sécurité, le préfet dénonce l'attitude de l'exploitant dans les jours qui ont suivi le drame. Un courrier lui avait été envoyé le 3 août pour le prévenir que des sanctions administratives envisagées contre son établissement et lui donner la possibilité de faire valoir son point de vue. "La lettre est restée sans réponse écrite. De même, une rencontre organisée le 20 août n'a pas été honorée. Au lieu de cela, l'exploitant est resté en vacances dans un pays voisin. Il ne semble pas avoir pris la mesure de la gravité des faits" déplore le préfet. 

La sanction annoncée mercredi est qualifiée de "rapide et forte" par le représentant de l'Etat. Elle fait également office de mise en garde à destination des autres établissements de nuit (bars et discothèque). Depuis le début de l'année, 17 d'entre-eux ont fait l'objet de fermetures ou d'avertissements dans le département.
 
 
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