Le syndicat Alliance Police compare Grenoble à "un Chicago français"

Alors que Gérard Collomb était en visite en Isère ce vendredi 17 août 2018, le syndicat Alliance Police Nationale a dénoncé avec virulence l'insécurité qui règne dans l'agglomération grenobloise. Le syndicat policier n'a pas hésité à comparer Grenoble à "un Chicago français".

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Le syndicat Alliance Police Nationale a dénoncé, ce vendredi 17 août 2018, l'insécurité "catastrophique" régnant à Grenoble, un "Chicago français", alors même que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb était en déplacement à quelques kilomètres de là, dans le Vercors.

Dans son communiqué, l'antenne iséroise du syndicat policier met en exergue "une délinquance 63% plus élevée" dans la cité alpine "que dans des villes de même taille". "Rien que sur ces quinze derniers jours, on dénombre plusieurs agressions au couteau et règlements de comptes par armes à feu (un des protagonistes ayant moins de seize ans...)", relève-t-il.

Le syndicat souligne qu'avec d'"autres acteurs de la sécurité" (mairie, préfecture, direction de la sécurité publique), il avait "tiré le signal d'alarme" auprès du "gouvernement et des directions centrales", sans résultats.

Alliance Police Nationale rappelle les propos du procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat, qui avait affirmé il y a un an n'avoir "jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrénée par le trafic de drogue"

Déplorant que M. Collomb "ait préféré se consacrer à la sécurisation des activités sportives et à l'air pur du Vercors plutôt qu'à l'atmosphère beaucoup moins vivifiante de la cité grenobloise", le syndicat affirme que trente postes ne sont pas pourvus sur la ville, "sans perspective de renfort sur les prochains mois".
 
Selon lui, les policiers démotivés "sollicitent leur mutation, faute d'attractivité pour les retenir".

Il demande notamment que le bassin grenoblois "soit considéré en secteur difficile et bénéficie de la prime de fidélisation correspondante" comme c'est le cas à Lyon. Et qu'il reçoive rapidement de nouveaux effectifs, comme à Marseille. "Sans un changement radical de politique, dans peu de temps la loi de la rue remplacera celle de la République", pronostique-t-il.
 

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