Clément Chevrier fait partie de l’équipe cycliste savoyarde AG2R La Mondiale. Confiné à son domicile comme tout le monde, il partage ses journées entre les entraînements et sa passion pour l’œnologie.
« Ce matin pendant une heure et demie ont devait être 300 coureurs du monde entier réunis pour s’entraîner. Avec moi, il y avait Axel Domont et Julien Duval mes coéquipiers d’AG2R La Mondiale. C’était plutôt sympa et ludique ! »
Rassurez-vous, Clément Chevrier et tous ses amis ne se sont pas amusés à outrepasser les consignes de confinement imposés à tous depuis le début de la semaine. Non ! Il a tout simplement roulé sur son hometrainer connecté, en étant virtuellement en compagnie d’un peloton sacrément fourni !
« On passe par une application qui nous permet ensuite de nous retrouver sur différents parcours. Ça donne des séances plus dynamiques, c’est un vrai plus ».
Ces séances font parties du travail physique que le coureur doit suivre à la maison : « après avoir eu une discussion avec tous les membres du staff pour bien cadrer les choses, on a reçu le programme par mail. C’est un programme façon micro-coupure. Rien de trop intense. Il n’est pas question de forcer, car quand on fait des grosses charges de travail, on stresse le corps et ça l’affaibli, ça le rend plus vulnérable, plus sensible à tous les virus ».
Ces sorties virtuelles, auxquelles viennent se rajouter quelques exercices physiques, remplissent déjà une bonne partie des journées du cycliste confiné. Le reste du temps il met un peu d’ordre dans ses papiers, s’offre des petites pauses, mais surtout il peut se consacrer à son autre passion : l’œnologie.
Lui qui adore rencontrer les vignerons, échanger avec eux, parler cépage pendant des heures, est un peu frustré de pas pouvoir sortir, alors il s’occupe de sa cave : « Je ne peux pas sortir… J’en profite pour ranger mes bouteilles, mais surtout comme j’ai une activité, en parallèle de ma carrière de coureurs pro, de conseil et dégustation en vin, je vais essayer de mettre mon temps libre à profit, pour écrire un deuxième carnet de dégustation ».
Finalement pour l’instant, le confinement se passe bien, Clément s’est vite organisé mais surtout comme il le reconnait : « j’ai la chance de ne pas vivre cette situation en solitaire. Si je suis resté à Chambéry c’est parce que ma compagne est avec moi, sinon je serais reparti chez moi en Picardie pour y retrouver mes parents ».
C’est donc en version tandem que Clément Chevrier traverse le confinement, avec un mot d’ordre : « rester dans le rythme d’une journée normale, avec des horaires, des obligations. Il n’est pas question de se laisser aller. On met toujours le réveil à sonner ! De toutes les façons, ma compagne qui est ingénieure travaille actuellement en télétravail, elle reste dans le tempo et moi avec ».
Clément Chevrier reste positif, le plus dur pour lui c’est : « de ne pas savoir quand ça s’arrêtera. Je suis un garçon assez cartésien et j’ai besoin de savoir pourquoi et pour quand on fait les choses. Là c’est un peu flou. Mais attention, je ne me plains pas. Je sais ce qu’il se passe dehors. J’ai de la famille qui travaille dans le secteur médical et je sais que c’est en arrêtant d’être égoïste, en arrêtant d’être au contact et donc de risquer de contaminer les autres, ou d’être contaminé, qu’on en verra la fin. Il faut être sérieux et faire preuve de rigueur ».