Garagiste en Savoie, Julien Viel dépanne les soignants, pompiers et forces de l'ordre depuis le début de la crise du coronavirus. Il parcourt des dizaines de kilomètres chaque jour pour arranger ses clients et facture ses services à prix coûtant.
Un garagiste au service des personnels en première ligne contre le nouveau coronavirus. Depuis le début du confinement, Julien Viel est autorisé à ouvrir son garage à Chanaz (Savoie). Mais pas question de rester les bras croisés à attendre quelques rares clients. Il a donc décidé de se consacrer aux médecins, infirmiers, aide-soignants, pompiers et gendarmes mobilisés pendant la crise sanitaire.
"La voiture appartient à une infirmière de Chambéry, elle ne pouvait plus rouler, désigne le garagiste savoyard. Ils sont là pour nous donc il faut qu'on soit là pour eux aussi." C'est ainsi qu'il a décidé de se mobiliser "à (son) niveau" pour simplifier la vie de ses clients.
Et Julien Viel n'hésite pas à se déplacer, parcourant chaque jour des dizaines de kilomètres pour aller chercher, puis rapporter les véhicules réparés. Il fera une heure de route pour ramener la voiture de Lucie Larnak, infirmière au CHU de Chambéry.
"Heureusement, grâce à lui, j'ai ma voiture maintenant, souffle-t-elle à nos confrères de France 2. En plus, il m'en a prêté une pour que j'aille travailler parce que j'ai travaillé pratiquement tous les jours depuis qu'elle est tombée en panne. C'était vraiment d'une grande aide."
Dépannages à prix coûtant
Pour le garagiste, la grande difficulté consiste à trouver des pièces détachées alors que beaucoup de fournisseurs sont fermés pendant l'épidémie de Covid-19. "On a arrêté les livraisons pour l'instant. C'est les garages qui viennent récupérer leurs pièces directement ici", témoigne Yohann Manier, fournisseur de pièces détachées.
Julien Viel ne s'arrête pas là. Le garagiste ne facture que les pièces et la main-d'œuvre à ses clients, pas le déplacement ni le prêt d’un véhicule de remplacement. "Ca me paye les frais de gazole et d'autoroute, mais c'est tout. Le plus important en ce moment, c’est de se rendre utile", estime le Savoyard. Il se rend disponible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pendant toute la durée du confinement.