Le principal suspect dans la disparition d'Arthur Noyer, déjà mis en examen pour l'assassinat dans ce dossier, a avoué l'avoir pris en stop dans la nuit du 11 au 12 avril 2017.
C'est un pas de plus vers la vérité dans le dossier de la disparition du caporal Arthur Noyer, à Chambéry dans la nuit du 11 au 12 avril 2017. Le principal suspect, Nordahl Lelandais a avoué avoir pris en stop le militaire le soir de sa disparition.
L'ex-militaire, déjà mis en examen pour assassinat dans ce dossier, à la suite de la découverte des restes d'Arthur Noyer. Il a avoué aux enquêteurs l'avoir pris en stop cette nuit-là à la sortie du Carré curial. Toujours selon le suspect, la caporal était alcoolisé au moment des faits et lui aurait demandé de le déposer quelques kilomètres plus loin.
Cet aveu a été fait devant la juge d'instruction de Chambéry chargée de l'affaire, lors de l'audition du suspect le 5 février dernier. Des informations confirmées par le Dauphiné Libéré ce vendredi. Pour le moment, le procureur de la République Thierry Dran n'a pas répondu à nos sollicitations. L'avocat de la famille Noyer, Bernard Boulloud, n'a pas souhaité réagir à l'information.
Leurs téléphones ont borné aux mêmes endroits aux mêmes moments
Pour Arthur Noyer, cette soirée commence dans un restaurant de Chambéry, puis dans trois bars différents situés dans le quartier du Carré Curial jusqu'à 1h20. Les images de vidéosurveillance montrent qu'Arthur Noyer poursuit la soirée en boîte de nuit jusqu'à 2h03, et reste aux abords de celle-ci jusqu'à 2h48. D'après le Procureur de la République de Chambéry, "Nordahl Lelandais se trouvait au Carré Curial au même moment".
En quittant la boîte de nuit, Arthur Noyer se dirige seul, à pieds, vers la rue de la République, où il est repéré à 2h56. Ensuite, son téléphone "borne" successivement à trois endroits différents en l'espace de dix minutes : place Paul Chevallier, puis à Saint-Baldoph, et enfin à Apremont, commune située à plus de sept kilomètres de Chambéry. La vitesse de déplacement du signal indique qu’après la place Paul Chevalier, Arthur Noyer s'était déplacé "à bord d'un véhicule et non plus à pieds", d'après le Parquet.
Cette nuit-là, les téléphones de Nordahl Lelandais bornent eux aussi place Paul Chevallier et à Saint-Baldoph. Lui et Arthur Noyer ont donc suivi le même trajet, au même moment. Leur trace se perd vers Saint-Jeoire-Prieuré. Leurs téléphones sont alors éteints, presque simultanément. Celui de Nordahl Lelandais sera rallumé à 7h53 à son domicile de Domessin.
Le matin du 12 avril, le caporal Arthur Noyer ne se présente pas au 13e Bataillon de Chasseurs Alpins. Très vite, une enquête pour "enlèvement et séquestration sans libération" est ouverte. Ce n'est que le 7 septembre dernier qu'un promeneur retrouve le crâne d'Arthur Noyer à Montmélian, à seulement 8 kilomètres de sa dernière trace.