Fermé depuis 2014 pour des raisons de mise aux normes et d'aménagement, le Musée Savoisien de Chambéry, qui retrace l'histoire du pays de Savoie, va rouvrir ses portes au grand public ce samedi 29 avril.
Le nouveau musée départemental d'histoire et des cultures de Savoie, plus connu sous le nom de "Musée Savoisien", a été inauguré ce jeudi et rouvrira ses portes au grand public ce samedi 29 avril. Le musée rouvre ainsi après huit ans de fermeture et quatre ans de travaux, a indiqué le Département de Savoie.
Implanté depuis 1913 à Chambéry, il est installé dans un couvent franciscain datant du XIIIe siècle, l'un des plus anciens bâtiments de Chambéry. Il propose plus de 2 000 objets sur 2 000 mètres carrés de surface d'exposition.
Les travaux de mise aux normes et d'aménagement, lancés en 2019, ont révélé "des structures fragiles, des murs suspendus et des remblais de mauvaise qualité" et ont en outre été perturbés par la crise sanitaire du Covid, note le département. La rénovation du site a coûté 22 millions d'euros.
Six thématiques et des peintures historiques
Le parcours muséographique, "entièrement revisité afin de présenter l'histoire de la Savoie, du Paléolithique jusqu'à nos jours", s'articule autour de six thématiques allant de "Pouvoir et territoire" à "Habitat".
Il présente des objets aussi divers qu'une pirogue carolingienne découverte en 1989 dans les eaux du lac du Bourget, des portraits de ducs et rois de la Maison de Savoie ou des objets ayant appartenu à des migrants italiens venus travailler dans la région au début du XXe siècle.
Un septième espace est consacré aux peintures murales de Cruet, des peintures profanes du Moyen Âge découvertes par hasard en 1985 lors de travaux au château de la Rive dans la Combe de Savoie.
Déployées en 12 panneaux sur 36 mètres de longueur, elles racontent "une histoire romanesque riche en combats de chevaliers, banquets princiers, trahisons, amours déçues, guerres épiques, portée par des personnages hauts en couleur", récit tiré "d'un roman de Girart de Vienne écrit par Bertrand de Bar-sur-Aube dans les années 1180".
Avec AFP