Dans un contexte où l'accès aux gynécologues est de plus en plus compliqué, les sages-femmes veulent être reconnues à la hauteur de leurs compétences. Ce lundi 28 octobre, elles sont en grève pour demander à être le premier recours dans le suivi des grossesses normales et des femmes en bonne santé.
Les sages-femmes ne réalisent pas uniquement des accouchements, elles réalisent le suivi médical des grossesses normales, les échographies de dépistage, le suivi des femmes et de leur enfant après l'accouchement. Depuis 2009, elles sont aussi habilitées à réaliser les consultations gynécologiques de prévention et de contraception. Tout cela n'est pas vraiment reconnu, aux dires de ces professionnelles (le plus souvent des femmes).
Pour devenir sage-femme, il faut cinq années d'études. Une première année de médecine obligatoire puis quatre années pour acquérir les compétences et entrer dans une profession médicale à part entière. Mais, actuellement, les sages-femmes hospitalières font partie de la catégorie des auxiliaires médicaux et sont rémunérés comme des BAC+3. D'où leur grogne.
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A Chambéry, ce lundi, les sages-femmes ont donc décidé de se lancer dans une grève illimité. Dès le premier jour, 90% de l'effectif s'est déclaré gréviste. La continuité des soins est toutefois assurée dans les services d'urgence et d’hospitalisation.
Dans le but de communiquer leurs revendications à un maximum d'usagers, les sages-femmes ont mis la maternité aux couleurs de leur mouvement. Que ce soit en arrivant par les urgences gynécologiques et obstétricales ou par le hall de la maternité, des tracts sont distribués, des banderoles dressées et des grévistes sont là pour expliquer. D'autres actions plus administratives sont prévues comme la non facturation des accouchements à la sécurité sociale et l'absence aux réunions.