Alors qu'elles manifestaient pour une revalorisation de leur statut le 16 octobre, les sages-femmes ont à nouveau défilé dans les rues ce samedi 26 octobre. Il s'agit cette fois d'un mouvement national des professionnelles libérales spécialisées dans l'accouchement à domicile.
"Accoucher chez soi est un droit", tel était le slogan tenu à bout de bras par les sages-femmes place Félix Poulat, à Grenoble. Des femmes, mais aussi des hommes - car la profession se masculinise - venus défendre l'accouchement à domicile, pour lequel ils accompagnent les parents pendant des mois. Dans le groupe, il y avait également des familles pour lesquelles ce choix est important et ne doit pas être empêché.
Ce choix est menacé par le tarif des assurances destinées à couvrir la pratique, qui s'élève de 19.000 à 24.000 euros. C'est à peu près ce que gagne une sage-femme à l'année. Or cette assurance est obligatoire depuis 2002. Très récemment, l'Ordre des Sages-femmes a enfoncé le clou en demandant au gouvernement de porter plainte contre les professionnel(le)s qui ne s'en acquitteraient pas.
A Grenoble, 150 personnes (dont une vingtaine de sages-femmes) ont manifesté à l'appel de deux associations, Bien-naître et grandir, et Sages-femmes Nord Alpes.
Une soixantaine de sages-femmes pratiquent l’accouchement à domicile en France. Ils ou elles s’exposent à de lourdes sanctions, une amende et une interdiction d’exercer.