Le Premier ministre Michel Barnier est attendu ce jeudi 12 septembre en Savoie et Haute-Savoie. Il se rendra d’abord au Bourget-du-Lac pour visiter l'Institut national de l’énergie solaire, avant d’aller à la Maison France services à Entrelacs. En fin de journée, il ira rencontrer les parlementaires LR, réunis à Annecy.
Michel Barnier se rend ce jeudi 12 septembre en Savoie, son département d'élection qu'il a présidé pendant 17 ans. Le Premier ministre prendra ensuite la direction d’Annecy, en fin de journée, pour participer à la rentrée politique des élus de sa famille politique Les Républicains. Ces derniers ont formellement donné leur feu vert mercredi à leur participation à l'exécutif.
Retour sur ses terres savoyardes
Il est attendu à midi au Bourget-du-Lac, à Technolac, pour visiter l’Institut national de l’énergie solaire (Ines), un centre de recherche de renommée mondiale, spécialisé dans le solaire et le photovoltaïque, où travaillent 500 personnes, dont 400 chercheurs. Il ira ensuite à la Maison France Services d’Entrelacs.
Rentrée parlementaire en Haute-Savoie
Il se rendra ensuite au Palais des Congrès d’Annecy à 16h30, où les députés et sénateurs LR se retrouveront pour leur rentrée parlementaire.
Après avoir promis mercredi de nommer un gouvernement "la semaine prochaine" et s'être réuni avec les trois formations du camp présidentiel (Renaissance, Modem et Horizons), il dialoguera avec les parlementaires LR au lendemain de leur décision formelle d'accepter de rejoindre son exécutif. Avec 47 élus à l'Assemblée nationale, la droite joue un rôle pivot. Si le leader de LR, Laurent Wauquiez, avait dans un premier temps écarté d'y participer, la ligne a changé.
Le groupe des députés a pris cette décision à Aix-les-Bains où il s'est réuni mercredi et les sénateurs, qui ont la majorité avec les centristes à la chambre haute, l'ont adoptée simultanément à Annecy.
"Vraie politique de droite"
En se retrouvant en fin d'après-midi à Annecy, ils tenteront de donner un message d'unité autour de Michel Barnier, après avoir connu de fortes dissensions internes avec la décision de leur président Eric Ciotti, qu'ils tentent en vain d'exclure, de faire alliance avec le RN aux législatives.
"Nous sommes prêts à participer à un gouvernement, mais en étant attentifs sur les garanties pour une vraie politique de droite sur les sujets que nous jugeons fondamentaux", a déclaré le patron des députés LR Laurent Wauquiez devant les élus, selon un participant.
Candidat malheureux aux primaires de 2021, où il a été battu par Valérie Pécresse, Michel Barnier devrait être chaleureusement accueilli par sa famille politique qui a sauvé sa peau aux législatives grâce à l'ancrage local de ses élus, mais aussi grâce au barrage républicain contre le RN.
Dans son intervention devant ses députés, Laurent Wauquiez s'est déclaré préoccupé par "la reconduite de ministres sortants qui ne donneraient pas l'image du changement", exigeant que Michel Barnier "ne soit pas otage de la politique d'hier".
Il n'a pas caché non plus son opposition à la possibilité d'introduire la "proportionnelle qui menace la stabilité de nos institutions", et attend des précisions de la part de Michel Barnier sur "l'orientation sur l'immigration, la trajectoire budgétaire, le péril de l'augmentation d'impôts et la valorisation du travail".
Le RN, dont l'accord tacite a permis la nomination de Michel Barnier à Matignon, a fait de l'instauration de la proportionnelle une de ses principales revendications pour ne pas censurer le futur gouvernement.
Des noms qui circulent
Les noms de plusieurs figures de droite circulent pour d'importants ministères. La députée et secrétaire générale de LR, Annie Genevard, a d'ailleurs été la première, sur Sud Radio, à exprimer mercredi publiquement son intérêt pour un ministère, à l'Education nationale si cela lui était proposé.
Le nom de Laurent Wauquiez, qui nourrit des ambitions pour 2027, figure parmi les prétendants au ministère de l'Intérieur. Les "CV de LR atterrissent sur le bureau de Michel Barnier", observe un sénateur amusé, convaincu que M. Wauquiez ne peut "rester dans un bourbier à l'Assemblée, pendant que les autres prennent la lumière au gouvernement".