"Tant que je prends du plaisir sur le terrain, je veux continuer" : Nassim Akrour, 48 ans et attaquant de Chambéry, se confie avant le match contre Lyon

A 48 ans, l'attaquant du Chambéry Savoie Football, Nassim Akrour, n'a pas perdu sa soif de ballons. Avant d'affronter l'Olympique lyonnais ce samedi 21 janvier en Coupe de France, Nassim Akrour dévoile les secrets de sa longévité.

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Il a quitté les terrains professionnels à 42 ans, mais n'a jamais su raccrocher les crampons. A 48 ans, Nassim Akrour continue d'étonner chaque week-end au Chambéry Savoie Football. Arrivé en 2020 dans ce club de National 3 (cinquième division), l'ex-international algérien semble encore avoir ses jambes de vingt ans.

Décisif lors du 32e de finale de Coupe de France contre Aubagne, Nassim Akrour ne cesse d'aider l'équipe savoyarde dans son championnat, mais aussi dans son épopée dans la plus vieille compétition française. Au prochain tour, c'est l'Olympique lyonnais qui se dresse sur le chemin des Savoyards. A quelques jours de la rencontre, le natif de Courbevoie s'est livré sur son début de saison. 

"France 3 Alpes : Comment vous sentez-vous après cette première partie de saison ?

Nassim Akrour : Nous nous sentons très bien l'équipe et moi. Nous avons réussi à remporter notre derby le week-end dernier contre Aix-les-Bains. On est dans la continuité de ce que l’on fait depuis le début de la saison en championnat. Désormais, on doit se pencher sur le 16e de finale de Coupe de France qui attire beaucoup d’attention puisque c’est une belle affiche face à une équipe de Ligue 1.

Vous aviez été décisif en entrant en jeu contre Aubagne, club de National 2, lors du tour précédent. Comment avez-vous vécu cette victoire (3-1) en 32es de finale ?

J’ai pu être décisif sur une passe, tant mieux ! Ce troisième but nous a permis de nous soulager et de nous laisser du temps pour contrôler la fin de rencontre. Peu importe qui allait entrer en jeu, je savais que la personne choisie allait faire le maximum pour remporter ce match. C’est tombé sur moi, j’en étais très content. Quoiqu’il arrive, ça a été positif pour l’équipe. Tant mieux !

A 48 ans, vous êtes le doyen des championnats nationaux de football en France. Comment vous le vivez ? Et dans le vestiaire comment cela se passe notamment avec les plus jeunes ?

Personnellement, je le vis très bien. Peu importe l’âge, je ne me cache jamais derrière cela. On vieillit tous, c’est le cycle de la vie ! Quelque part, c’est très bien pour moi qu’on puisse en parler dans la presse car c’est rare. J’en suis conscient mais je connais mes qualités et mes capacités physiques donc pour moi ce n’est pas un problème.

Dans le vestiaire, c’est différent de lorsque je jouais en professionnel. Avant, c’était mon métier, ce n’était pas la même approche des matches. Maintenant, dans le monde amateur, on est une bande de copains.

Aujourd’hui, que ce soit avec le plus jeune de l’équipe qui a 19 ans comme avec les plus anciens, on se taquine un peu et on parle de tout. Je suis quelqu’un de chambreur et avec les jeunes, c’est facile ! Ils n’osent pas trop au début. C’est que de la rigolade. On se lance des pics tous ensemble et c’est ça qui fait que l’on s’apprécie dans un vestiaire. Il faut rire et prendre du plaisir. C’est comme ça qu’on réussit aussi sur un terrain !

Vous avez joué dans plusieurs clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Avec toute votre expérience, quel rôle pouvez-vous avoir dans le vestiaire ?

Quand je suis arrivé au club de Chambéry, certains me regardaient avec des yeux remplis d’admiration. Ils me posaient des questions sur comment devenir un footballeur professionnel… . Au bout de quelques semaines à jouer ensemble, c’était déjà terminé.

Pendant les matchs, je prends régulièrement la parole, mais pas par obligation. C'est important de transmettre mon expérience mais il faut aussi laisser la porte ouverte à tout le monde y compris aux plus jeunes !

Le football, à la base, c’est un jeu. Et quand vous jouez, vous avez le sourire. Alors tant que j’aurais le sourire, pourquoi raccrocher ?

Nassim Akrour, attaquant de Chambéry Savoie Football

Comment faites-vous pour avoir cette longévité dans le football ?

L’envie, la passion, le plaisir de s’amuser et surtout d'être bien physiquement. A mon âge, cela passe par avoir une bonne hygiène de vie. Je me dois de conserver un bon sommeil, un bon régime alimentaire, du repos, mais aussi des soins avec les kinés. Je n’ai pas la même récupération que lorsque j’avais 30 ans.

Il faut savoir être à l’écoute de son corps, mais aussi de son entraîneur pour garder la forme et le rythme. Aujourd’hui, je suis conscient que je ne peux plus enchaîner deux ou trois matches de 90 minutes à haute intensité.

Pour l’instant, je ne suis pas prêt à raccrocher les crampons. Mais je ne sais pas : cela sera peut-être à la fin de saison, dans deux ans comme après. Quand j’ai arrêté ma carrière professionnelle, je me suis dit que j’arrêterai de jouer au foot quand les jambes ne suivront plus. Tant que je prends du plaisir, je veux continuer d’en donner ! Le football, à la base, c’est un jeu. Et quand vous jouez, vous avez le sourire. Alors tant que j’aurais le sourire, pourquoi raccrocher ?

Vous vous apprêtez à disputer une belle affiche en 16es de finale de Coupe de France. Face à vous, l’Olympique lyonnais est en difficulté en championnat en ce moment. Est-ce que c’est plus que le moment de créer l’exploit ?

On joue quand même l’Olympique lyonnais, sept fois champion de France d’affilée, l’un de plus gros clubs de France. Donc même s’ils ne sont pas dans une bonne forme, cela reste une Ligue 1. Il ne faut pas se leurrer. Mais si l’on arrive à se qualifier, ce sera le plus bel exploit qu’on aurait pu faire dans notre région.

Toute cette semaine, nous allons étudier leur équipe pour être prêt et tenter notre va-tout. Il faudra mettre le même impact, la même intensité pendant 90 minutes ou plus. On va devoir les regarder droit dans les yeux.

On peut rêver d’une grande épopée de Chambéry comme en 2011 ?

Ce n’est plus le même club. On a vu qu’à l’époque le Stade Olympique Chambéry (SOC) avait fait un très beau parcours. Il faut s’en imprégner mais aujourd’hui c’est à nous, le Chambéry Savoie Football (CSF) d’écrire notre propre histoire. Cela va déjà passer par un gros rendez-vous contre Lyon.

C’est déjà une fierté d’être arrivé en 16es de finale pour la région. Le club part de loin. Après la période du Covid, le maintien et la défaite l’an passé contre Auxerre au 8e tour de la Coupe de France, cette affiche contre Lyon, c'est la cerise sur le gâteau !"

Nassim Akrour et ses coéquipiers défieront l'Olympique Lyonnais ce samedi 21 janvier à 15h30 au Groupama Stadium.

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