VIDEO. Un cimetière mérovingien datant du VIIe siècle découvert par des archéologues en Savoie

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Dans ce cimetière mérovingien, les archéologues ont mis au jour 80 tombes. Les défunts regardent vers l'est, c'est-à-dire vers Jérusalem, selon le rite chrétien.
En Savoie, un cimetière mérovingien a été découvert par les archéologues, sur les hauteurs du lac du Bourget. C’est la première fois qu’un espace funéraire aussi important est découvert dans le département, avec 80 tombes mises au jour. ©J-C Pain, F. Céroni, L. Bouchaud / FTV

En Savoie, un cimetière mérovingien a été découvert par des archéologues, sur les hauteurs du lac du Bourget. C’est la première fois qu’un espace funéraire aussi important est découvert dans le département, avec 80 tombes mises au jour.

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C’est une découverte archéologique majeure. En Savoie, plusieurs spécialistes ont mis au jour un espace funéraire, le plus grand découvert dans le département, à l’occasion de fouilles effectuées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP).

Un cimetière mérovingien découvert au Bourget-du-Lac

Cet espace funéraire date du VIIe siècle après Jésus-Christ, c’est-à-dire à l’époque mérovingienne. Situé entre deux maisons sur une colline qui surplombe le lac du Bourget, ce cimetière comporte 80 tombes.

Les spécialistes ont constaté que les défunts regardent vers l’est, c’est-à-dire vers Jérusalem, selon le rite chrétien. "On voit que les humérus sont légèrement relevés et orientés vers l’intérieur" constate Jean-Luc Gisclon, archéologue et anthropologue à l’INRAP.

Il y avait certainement une paroi en bois qui maintenait le défunt dans une situation d’équilibre instable.

Jean-Luc Gisclon, archéologue et anthropologue à l’INRAP,

à France 3 Alpes.

Pendant plusieurs dizaines d’années, jusqu’à quatre personnes pouvaient être enterrées dans la même sépulture. Au septième siècle, la pratique funéraire chrétienne était en pleine évolution… Car à cette période, l’espace funéraire n’est plus une nécropole antique mais n’est pas encore un cimetière paroissial situé au cœur du village.

Des défunts "dépouillés face à la mort"

"Nous avons quelques éléments de vêtements, quelques parures" énumère Julien Blanco, archéologue et anthropologue à l’INRAP, "mais c’est vraiment insignifiant par rapport au nombre de sépultures" découvertes. Cependant, ces trouvailles permettent aux spécialistes de constater une certaine cohérence "avec cette notion d’humilité dans la mort" précise Julien Blanco qui ajoute : "Cela rend difficile l’identification des classes sociales des défunts",

Qu’ils soient riches ou pauvres, jeunes ou vieux, ils sont dépouillés face à la mort.

Julien Blanco, archéologue et anthropologue à l’INRAP,

à France 3 Alpes.

Face à cette découverte majeure, les archéologues comptent en savoir plus sur l’histoire du département de la Savoie. Qui étaient ces gens ? Comment vivaient-ils ? Les spécialistes de l'INRAP poursuivent leurs investigations.

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