Ils sont toujours sur place. Les engins de déneigement du Conseil départemental continuent de bloquer l'entrée de l'usine de Graftech à La Léchère. Les élus s'opposent au départ de 4 machines vers l'Italie, l'une d'elles a été subventionnée à hauteur de 100.000 euros.
Hier soir une réunion s'est tenue comme prévu entre les protagonistes. A son issue, le départ de quatre machines était toujours prévu vers l'Italie. L'une d'elles a été subventionnée à hauteur de 100.000 euros par le Conseil départemental qui n'entend pas la laisser partir aussi facilement.
Si personne n'est plus mobilisé sur place, les engins de déneigement sont eux restés devant les portes de l'usine. Le blocage continue donc jusqu'à nouvel ordre. La direction de Graftech aurait porté plainte pour que ces dernières soient levées.
Une table ronde devrait se tenir dans le courant de la semaine du 20 août, date à laquelle le repreneur potentiel du site rentre de congés.
Un blocage inédit
Hier, les élus de la Tarentaise et ceux du Conseil départemental de la Savoie étaient venus bloquer le site. Près de 200 personnes, et des déneigeuses destinées à bloquer les accès.
En mars dernier Graftech avait décidé de concentrer son activité de fabrication de pièce en graphite sur son unité de Malonno en Italie, lieu où les machines du site savoyard s’apprêtent à partir.
Une décision qui avait beaucoup de mal à passer du côté des élus. «Nos sommes en colère. Ils veulent enlever les machines du site alors qu’il reste une offre de reprise à étudier», avait réagi Joseph Thomas, premier adjoint au maire de La Léchère.
La décision de la direction peut paraître étonnante, un industriel savoyard spécialisé dans le même secteur d’activité s’étant positionné pour reprendre le site. Son projet se proposait de reprendre au moins huit des 51 salariés.
Vendredi 31 juillet, Hervé Gaymard, président du conseil départemental, Fabrice Pannekoucke, président de la communauté de communes Coeur de Tarentaise, et Bernadette Laclais, députée savoyarde, avaient fait le déplacement au ministère de l'Économie pour plaider la cause de l'entreprise, avec le directeur adjoint du cabinet du Ministre et le conseiller en charge du dossier.