Annoncée au mois de mars dernier, la fermeture de l’usine de Notre-Dame-de-Briançon doit intervenir avant la fin de la semaine. Le déménagement des machines doit lui débuter dès lundi prochain.
Reportage. Chez Graftech, pas question de ralentir le rythme. La fermeture de l’usine de Notre-Dame-de-Briançon se rapproche, à pas de géant. Voilà seulement une semaine que les salariés ont reçu leur lettre de licenciement et déjà ils doivent trouver un reclassement.Et dire qu’ils manifestaient, il y a peu, pour tenter d’empêcher leur patron américain de fermer leur entreprise. La banderole est déjà bien loin pour Jean-Marc Ruffier, délégué syndical. C’est désormais son curriculum vitae de tourneur fraiseur qu’il a entre les mains.
Une décision plus financière qu’industrielle"
Cette décision de restructuration a toujours eu beaucoup de mal à passer. «Il y a toujours des commandes. Le carnet était d’ailleurs encore bien plein à la fin de l’année. C’est une décision plus financière qu’industrielle», estime-t-il.
Reportage de Sophie Pellrein, Yves-Marie Glo et François Hubaud
Intervenants: Jean-Marc Ruffier, délégué syndical CGT Graftech; Joseph Thomas, premier adjoint au maire de La Léchère; Franck Lombard, premier vice-président du Conseil départemental de Savoie
Graftech avait, en mars dernier, décidé de concentrer son activité de fabrication de pièce en graphite sur son unité de Malonno en Italie où les machines du site savoyard s’apprêtent à partir. «Nous sommes en colère. Ils veulent enlever les machines du site alors qu’il reste une offre de reprise à étudier», explique Joseph Thomas, premier adjoint au maire de La Léchère.
Un industriel savoyard, spécialisé dans le même secteur d’activité, s’est en effet positionné et travaille en lien avec l’Agence économique de la Savoie. Son projet se propose de reprendre au moins huit des 51 salariés. Il est resté, pour l’instant, lettre morte.