A l'heure d'un nouveau confinement, les autorités ont annoncé la distribution de 50 000 sachets en papier imprimés avec les numéros d'urgence en cas de violence. Ils seront disponibles dans toutes les pharmacies de Savoie.
Près d'une semaine après le début du reconfinement, ils commencent tout juste à arriver dans les pharmacies de Savoie. Des sachets d'emballages vont être livrés dans toutes les officines du département. Dessus figurent les numéros à contacter en cas d'urgence pour les témoins et les victimes de violences intrafamiliales.
Pour le groupement de gendarmerie de la Savoie, à l'origine du dispositif, c'est l'occasion de rappeler que lors du premier confinement, les faits de violences conjugales avaient augmenté de 30%. "Pour le deuxième confinement, même s'il est un peu différent du premier, il convient d'être vraiment vigilant afin que les victimes de violences aient toute une palette de dispositifs et de moyens qui leur semblent adaptés pour pouvoir alerter, libérer la parole", explique la sous-préfète de Savoie, Alexandra Chamoux.
"Dire aux gens qu'ils ne sont pas seuls"
En tout, 50 000 sachets vont être distribués dans toutes les officines de Savoie. "On conjugue à la fois le maillage territorial de la gendarmerie dans le département, près de 40 unités, avec le maillage territorial des officines - 140 sur le département - pour pouvoir toucher l'ensemble des Savoyards au coeur de leur foyer", précise le commandant du groupement de gendarmerie de Savoie, le colonel Guillaume Chantereau.
Lors du premier confinement, les pharmacies avaient déjà servi de relais d'alerte sur les violences conjugales.
En Savoie, cette initiative vient compléter le dispositif existant. "Nous avons probablement créé l'opportunité pour certaines de nos clientes de parler de ces difficultés. Et ça, c'est important", juge Valérie Retord, pharmacienne à la Motte-Servolex.
"De parler à agir, il y a encore un pas. Mais je pense que dire aux gens qu'ils ne sont pas seuls, qu'ils peuvent être écoutés, qu'ils peuvent être pris en compte, c'est extrêmement important pour libérer leur parole." Chaque année en France, environ 220 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint.