Selon l'écrivain écologiste savoyard Yves Paccalet, le confinement des hommes fait un bien fou à la nature. Parce-que la pollution est amoindrie, et parce-que les randonneurs, parapentistes et autres chasseurs, confinés chez, ne dérangent pas les animaux en cette période de reproduction.
Depuis une dizaine de jours, les humains restent confinés chez eux, laissant la nature aux seuls animaux. Pas de parapentistes pour déranger les rapaces à l'heure de la nidification. Pas de randonneurs pour troubler la quiétude des coqs de bruyère. Pas de chasseurs pour effrayer le règne animal à l'heure de la reproduction.
"Moins chassés ce printemps, les animaux seront plus nombreux à se reproduire et moins stressés". Yves Paccalet se réjouit de cette trêve inattendue pour les animaux qui peuplent nos campagnes, nos plaines et nos montagnes. "Comme nous, ils ont besoin de repos et de calme. Les chamois, les lagopèdes et les lièvres variables seront tranquilles cette année et le chant des coqs sera sans doute plus joyeux".
Confinement, jour 7 : un loup vagabonde sur les pistes de ski désertées de Courchevel ? pic.twitter.com/RaJmz9gc97
— Clément (@clementrse) March 23, 2020
L'écrivain écologiste, militant de renom, voit aussi un autre "avantage" dans cette épidémie qui contrarie nos vies au profit de la nature dans sa globalité. "La baisse de pollution va avoir un impact non négligeable. Regardez, la vallée du Grésivaudan, sans son nuage de pollution, ça change tout et pour tous. La photoynthèse profitera davantage aux plantes qui vont mieux se reproduire au profit des insectes et de toute la chaine alimentaire, jusqu'à l'homme qui lui aussi va mieux respirer".
"La baisse de production des usines aussi affectera moins la nature dans sa globalité", se réjouit Yves Paccalet : "l'air, l'eau et tous les écosystèmes vont respirer, la pollinisation sera meilleure".
Cette année remarque-t-il, "les hirondelles arrivent plus tôt et c'est tant mieux. Elles profitent de ce répit durant lequel l'air est meilleur, il y a moins de pesticides dans les champs et donc plus d'insectes pour les nourrir".
Au delà des dégâts humains, cette situation bénéfique pour la nature ne durera "malheureusement" pas, regrette le naturaliste. Pour lui, elle nous aura peut-être permi de prendre conscience de notre impact sur la vie. "Je ne me fais pas d'illusion", ajoute-t-il, même si les animaux gagnent du terrain dans ce contexte inédit, "on est pas encore près de voir des chamois place Grenette à Grenoble".