En cette période d'épidémie de coronavirus, les gestes de solidarité se multiplient. Le Lycée Louis Armand, à Chambéry, produit de la solution hydroalcoolique à destination des administrations, de la police, des pompiers ou de la gendarmerie.
Deux fois par semaine, ils se retrouvent au Lycée Louis-Armand pour produire. Quatre enseignants bénévoles, un agent de laboratoire, le directeur du pôle formation, ainsi que le proviseur de l'établissement.
Avant le début du confinement et la fermeture, les élèves participaient également. Car la direction avait rapidement pris la mesure de la situation en produisant du gel hydroalcoolique, en suivant les préconisations de l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé. "Nous avons deux infirmières dans le lycée", explique Philippe Beylier, le proviseur. "Elles nous ont très vite conseillé de désinfecter rampes et poignées".
C'est ainsi que la production a été lancée. Le Lycée Louis-Armand est un lycée d'enseignement général et technique. Parmi les nombreuses formations qu'il propose, un BAC pro BPPCE (production bois, papier, carton) et un BTS pilotage procédé. L'établissement dispose également d'unités de fabrication de produits pharmaceutiques et chimiques.
"Transformer un produit, on sait faire" explique Philippe Beylier. C'est pourquoi les autorités de la Préfecture de Chambéry ont contacté l'établissement pour lui demander de produire du gel hydroalcoolique pour les institutions.
De plus, le lycée est capable de produire des quantités importantes, 1.500 litres en un jour. Les commandes n'ont donc pas tardé à pleuvoir. Pompiers, police, gendarmerie, mairies, administrations, société d'exploitation des autoroutes, écoles primaires... Pour le personnel médical il faudrait un agrément.
Pour se rembourser les ingrédients, le lycée vend son gel à prix coûtant. L'alcool notamment, est assez cher. L'établissement a pu profiter de la générosité d'une distillerie chambérienne qui lui en a offert 800 litres.
L'initiative est avant tout solidaire. "L'idée est venue en marchant", conclue Philippe Beylier, "mais en période de crise sanitaire, il fallait contribuer à aider à la fin de cette épidémie".