Le parquet de Chambéry a annoncé, ce lundi 6 janvier, s'être dessaisi du dossier des bébés contaminés, au regard de la technicité de l'affaire. C'est le pôle judiciaire dit de santé publique de Marseille qui récupère l'affaire.
Le parquet de Chambéry s'est dessaisi de l'affaire des trois nourrissons morts contaminés par des poches alimentaires au profit du pôle de santé publique de Marseille.
Ce dessaisissement a été suivi de l'ouverture, par le parquet de Marseille, d'une information judiciaire confiée à la juge d'instruction Annaïck Le Goff. Cette magistrate est une habituée des scandales sanitaires puisqu'elle travaille déjà sur un pan de l'affaire des prothèses mammaires PIP.
Le parquet de Chambéry avait ouvert une enquête préliminaire sur le décès de ces trois nourrissons, dont deux prématurés, morts les 6, 7 et 12 décembre au service de réanimation néonatale de l'hôpital de Chambéry. Un quatrième nourrisson, qui présentait des symptômes identiques, a pu être sauvé in extremis. Ces nourrissons auraient été contaminés par des poches de nutriments, administrées par perfusion, et qui contenaient un germe, actuellement en cours d'analyse à l'institut Pasteur à Paris.
Le laboratoire normand Marette a reconnu avoir fourni des poches alimentaires à l'hôpital de Chambéry mais a assuré que rien ne permettait de mettre en cause la réputation de l'établissement à l'heure actuelle.