La démission des membres du conseil d'administration de la MJC de Chambéry est effective depuis le lundi 9 mars au soir. Pour le maire UMP de la Ville, cette décision va "à l'encontre des intérêts de l'association placée en procédure de redressement judiciaire depuis le 11 juillet 2014".
La MJC organise un concert de soutien, ce mercredi 11 mars à 20h30, au Totem, c'est dire si la structure, qui existe depuis 1945 et qui devait donc fêter en novembre 2015 ses 70 ans, va mal. Pour signifier sa "dangereuse précarité", le conseil d'administration a donc démissionné.
En redressement judiciaire depuis le 11 juillet 2014, la MJC s'est séparée, le 1er février, de son projet "Habitat" (le Foyer de Jeunes Travailleurs - Résidence Sociale Joseph Escoffier). Pour autant, les difficultés ne semblent pas effacées et les 37 salariés sont plus qu'inquiets. Le projet "Animation/Culture" est en danger compte tenu de la dette à rembourser. L'association dit être "dans une gestion tellement stricte que les projets s'arrêtent au fur et à mesure (suspension de la programmation depuis septembre 2014, réduction de la voilure sur la jeunesse, la médiation culturelle et les activités)." De surcroît, la structure ne connaît toujours pas sans le montant de la subvention allouée en 2015.
Les subventions versées par la Ville à la MJC sont plus que conséquentes"
La Ville de Chambéry, principal financeur, dit avoir proposé "de confier à un cadre municipal une mission d'accompagnement visant à permettre l'émergence d'un nouveau projet associatif et culturel." Le maire UMP de Chambéry remarque: "Force est de constater que cette demande est restée sans suite, malgré les appels répétés de la ville."
Michel Dantin qui rappelle dans un communiqué que "les subventions versées par la Ville à la MJC sont plus que conséquentes (540.000 euros en 2014 + le financement du poste de la directrice et la mise à disposition d'un agent en charge de l'entretien des locaux) et que cela implique la responsabilisation de ses dirigeants, qui doivent notamment expliciter, dans les temps impartis, les actions qu’ils entendent mener en rapport avec les orientations données par la politique jeunesse de la Ville."