Depuis plusieurs années, la petite station de ski de Notre-Dame-du-Pré, en Savoie, est en grande difficulté économique en raison du manque de neige. Elle a annoncé ce jeudi 10 octobre sa fermeture définitive. Elle proposera cependant d'autres activités pour attirer les touristes.
Après l'Alpe du Grand Serre en Isère, la station de ski de Notre-Dame-du-Pré en Savoie vient d'annoncer, ce jeudi 10 octobre, sa fermeture définitive. Les trois remontées mécaniques qui amenaient vers les cinq pistes ne fonctionneront plus, cette décision a été prise en septembre dernier, lors d'un conseil municipal.
"Elle tournait déjà a minima depuis quelques hivers", déclarait Jocelyne Abondance Pourcel, maire de la commune de 258 habitants, interrogée par l'AFP. Elle n'ouvrait plus que les week-ends et durant les vacances scolaires. La station était en grande difficulté économique depuis plusieurs années, faute de neige. Elle faisait d'ailleurs partie des stations jugées "vulnérables" avec le réchauffement climatique et le manque de neige, selon le rapport de la Cour des comptes.
La "plus petite station" du département
Située dans la vallée de la Tarentaise, dans le massif de la Vanoise, cette station était considérée comme "la plus petite" de la Savoie. Selon l'édile, elle était déficitaire de 20 000 euros chaque hiver, depuis quatre ans. "Ça fait beaucoup pour une petite commune", pointe-t-elle.
Elle reste cependant confiante, le village "ne va pas mourir". "Il reste un village attractif, un village typique de montagne. Il y aura toujours la possibilité de faire de la raquette et de la randonnée. Beaucoup de gens viennent aussi, car ils apprécient le côté familial", indique-t-elle.
Depuis les années 70, 180 domaines skiables ont été fermés en France, selon le décompte du géographe Pierre-Alexandre Metral, doctorant à l'université de Grenoble spécialiste des stratégies de reconversion. Il s'agit pour la plupart, de micro-stations familiales ou communales qui ne sont pas rentables et situées en moyenne montagne. Le manque de neige, avec le réchauffement climatique est venu s'ajouter à ces problématiques économiques depuis les années 2000.