En Savoie, Métaltemple Saint-Michel-de-Maurienne a du mal à remonter la pente

Ce lundi 6 mai, le tribunal de commerce de Chambéry a donné jusqu'au 27 mai à Métaltemple pour trouver des solutions avec sa trésorerie. La fonderie, en redressement judiciaire, est toujours en période d'observation et l'argent a du mal à rentrer.

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Métaltemple, qui emploie 202 salariés sur son site de Saint-Michel-de-Maurienne a été placé en redressement judiciaire en février dernier. L'équipementier, qui fabrique des pièces de fonderie de précision pour boîtes de vitesses et moteurs, a obtenu six mois pour remonter la pente. Trois mois plus tard, alors que l'entreprise est encore en période dite d'observation, le carnet de commandes est plein mais l'argent ne rentre toujours pas. Le tribunal vient finalement de donner jusqu'à la fin mai pour trouver des solutions. La menace d'une liquidation plane donc toujours sur le site.

Les constructeurs automobiles, Peugeot et Renault, qui avaient accepté d'aider Métaltemple en avançant près de deux millions d'euros, n'ont pas encore rempli leur contrat. L'avance n'a été que de 568.000 euros. Or, Métaltemple doit payer ses fournisseurs "au cul du camion" dans cette période trouble et le prix des matières premières a encore flambé. Une équation difficile à résoudre et pourtant rien qu'avec les contrats déjà signés, Métaltemple pourrait atteindre 21 à 23 millions d'euros de chiffre d’affaires en 2013 et 28 millions en 2014.

Intervenants : Denis Bergeret, délégué syndical CGT Gilles Meyer, secrétaire du comité d'entreprise, CFDT

Ce lundi, la CGT avait prévu d'affréter un bus pour que les salariés aillent se faire entendre devant le tribunal de commerce de Chambéry. La majorité a préféré rester à Saint-Michel-de-Maurienne. L'audience s'est donc déroulée devant une dizaine d'ouvriers seulement.

Des salariés très inquiets car le propriétaire du site, l'Italien B4 Italia, serait prêt à remettre 1,5 million sur la table mais, en échange, envisagerait de nouveaux départs: 30 à 35 personnes pourraient être licenciées et les salaires seraient gelés.  
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