"FIAT a proposé (mercredi) d’apporter une aide financière à Métaltemple en contrepartie d’un rétablissement du flux de leurs productions", a précisé Denis Bergeret, délégué syndical CGT MétalTemple, ce jeudi 30 mai.
La nouvelle est inattendue. C'est Fiat qui réagit alors que les salariés de Métaltemple mettent la pression sur PSA et Renault! Pour forcer ces constructeurs automobiles à honorer leurs promesses d'avances financières, les salariés de Saint-Michel-de-Maurienne bloquent les expéditions de pièces depuis quelques jours. Peugeot et Renault n'ont toujours pas réagi mais Fiat s'est manifesté en débloquant 200.000 euros qui permettront d'assurer la moitié des salaires du mois de mai.
"Après consultation des grévistes, nous avons accepté cette transaction qui génère une trésorerie équivalente à 50% des salaire. Nous avons convaincu Gianpiero Colla (le principal actionnaire) de geler cet avoir pour le consacrer intégralement à la paie. Les constructeurs français ne pourront plus argumenter en disant qu’ils sont les seuls à participer au redressement de notre outil de travail!", a précise le syndicat CGT.
Mardi 4 juin, le sort de la société savoyarde pourrait être définitivement scellé. Denis Bergeret de la CGT le redit: "la situation reste critique". Le tribunal de commerce de Chambéry, après avoir accordé un sursis d'une semaine à Métaltemple, risque fort de prononcer la liquidation judiciaire de l'entreprise, "si rien n’évolue à nouveau" avant l'audience.La situation reste critique