FluksAqua, qui conseille les professionnels de la distribution de l'eau, notamment à travers un forum internet, s'est penchée sur la performance des réseaux en Auvergne Rhône-Alpes. L'occasion de sortir un "flop 3" de cette étude, et c'est dans les Alpes que les pertes sont les plus importantes.
Chaque année, près de 700 milliards de litres d'eau potable, l'équivalent de plus de 270.000 piscines olympiques, se perdent quelque part en France, au fil des 850.000 kilomètres de canalisations desservant nos foyers. Pour autant, atteindre le "zéro fuite" semble impossible.
L'étude menée par le forum FluksAqua ne donne donc pas les volumes d'eau perdus en fuites, mais évoque ce qui pourrait raisonnablement être économisé. Ces calculs tiennent compte du caractère rural ou urbain des réseaux. "Les zones rurales sont mécaniquement défavorisées par rapport aux zones urbaines dans les chasses aux fuites d'eau, car elles ont beaucoup plus de longueur de canalisation par abonné à surveiller", justifie Olivier Le Marois, le président de FluksAqua. "Dans les zones de montagne, il y a aussi la question de la pression difficile à gérer, quand on a une fuite c'est alors une grosse fuite, mais l'impact est moins important car la ressource est là."
Toutefois, trois communautés de communes des Alpes auraient des efforts à faire: la CC Porte de Maurienne, la CC coeur de Chartreuse et la CC des cantons de Clelles, Mens et Monestier-de-Clermont.
Ils faudraient qu'elles fassent des "gains" en eau de 21 à 29% pour atteintre "seulement" les critères réglementaires établis par le Grenelle 2 de l'environnement, soit éviter de laisser partir de 31.000 à 47.000 litres par habitant! Et pour être dans "l'excellence", ces communes devraient économiser l'équivalent de 193 à 348 piscines olympiques!
Rappelons que le législateur a prévu de taxer ceux qui ne limitent pas leurs fuites, du moins ceux qui ne respectent pas les critères du Grenelle 2.