Deux des trois vainqueurs français du gros globe, Michèle Jacot et Luc Alphand, rendent hommage à Alexis Pinturault, après sa victoire au classement général en Coupe du monde de ski alpin ce samedi 20 mars 2021. Une première pour un Français depuis le même Alphand en 1997.
Michèle Jacot "admirative", Luc Alphand "impressionné"... Alexis Pinturault a marqué les esprits avec sa victoire au classement général de la Coupe du monde de ski alpin ce samedi 20 mars à Lenzerheide, en Suisse. Et en particulier ceux de deux des trois anciens vainqueurs français du gros globe (avec Jean-Claude Killy), qui ont salué pour l'AFP la performance du skieur de Courchevel.
"Je n'aurai pas manqué ça, c'était une super course. Heureusement qu'il a gagné sinon j'aurai été trop déçue pour Alexis. L'an passé la saison s'était terminée en queue de poisson et le globe lui était passé sous le nez. Il le mérite complètement, c'est vraiment le meilleur", a apprécié Michèle Jacot, seule Française victorieuse du gros globe de cristal en 1970.
Alexis on l'a vu arriver fort dès le départ, il avait un gros potentiel, il a bien géré sa carrière, il a mené ça en professionnel. C'est pas facile aujourd'hui de gagner le globe, il y a tellement de prétendants. Il fallait être au top, je suis admirative de ce qu'il a fait.
"Quand on voit une course actuellement ils sont au moins dix capables de gagner à chaque départ, le niveau est très relevé, les pistes sont plus difficiles. Tout est beaucoup plus calculé à l'entraînement, c'est plus scientifique. Nous c'était un peu artisanal. Ca me fait très plaisir qu'il nous rejoigne et je souhaite qu'il y en ait d'autres", a-t-elle ajouté, après avoir regardé la course avec ses petits-enfants chez elle près de Chamonix.
"Le prototype du sportif accompli"
"J'étais à fond, de toute façon c'était journée canapé devant le ski", a assuré pour sa part Luc Alphand, dernier Bleu sacré avant Pinturault en 1997."J'étais persuadé qu'Odermatt n'était pas infaillible, avec la pression à domicile. Et aujourd'hui, bingo, celui qui lâche c'est Odermatt, qui a été plus friable", a-t-il commenté.
Alexis c'est tellement le prototype du sportif accompli. Psychologiquement il n'a jamais craqué, il a toujours assumé ses erreurs. Il l'a fait avec brio et panache. Il n'y a pas eu de calcul, il n'a pas fait l'épicier, il a enfoncé le clou. C'est magnifique je suis impressionné.
"C'est tellement de boulot et d'investissement, je suis soulagé pour lui. Il a transpiré pour ça et il peut encore en gagner d'autres. S'il gagne aux Jeux l'an prochain il aura tout gagné", a-t-il continué.