Interview du père d'Anne-Cécile Pinel, étudiante savoyarde disparue en Croatie: " Le Quai d'Orsay comprend mieux notre angoisse"

Témoignage.Les parents d 'Anne-Cécile Pinel, cette jeune étudiante savoyarde de 23 ans, disparue en Croatie fin juillet lors d'un festival de musique électronique, ont été reçus ce jeudi 4 décembre au Quai d'Orsay pour évoquer les piétinements de l'enquête.

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Ghislaine et Michel Pinel, les parents d'Anne-Cécile avaient adressé une lettre à Manuel Valls qui leur a répondu et donné, disent-ils , l'assurance que "de nombreuses actions ont été menées ou sont en cours en France et en Croatie, par les services d'enquête respectifs, en relation avec l'Ambassade de France en Croatie", mais quatre mois après la disparition de leur fille, les expertises et conclusions détaillées des analyses ne sont toujours pas disponibles en France, et aucune piste probante n'est privilégiée.

"Décidés à remuer ciel et terre pour retrouver leur fille"

Le couple originaire de Saint-Paul en Isère,est déterminé à tout mettre en oeuvre pour retrouver" leur fille".Reçus dans la matinée par le directeur du cabinet de crise du ministère des Affaires étrangères, Didier Le Bret. ils entendaient évoquer notamment "les difficultés de communication entre les deux pays et les moyens à mettre en oeuvre pour ne pas ralentir davantage les échanges relatifs aux enquêtes" ainsi que "les moyens légaux" pour "accéder et suivre le dossier en Croatie"..

Les parents d'Anne-Cécile ont déjà lancé de nombreux appels à témoins, et se sont même rendus sur place à la recherche de leur fille. Samedi 6 décembre, à l’occasion de la Fête des lumières, Ils organisent une marche silencieuse à Lyon où Anne-Cécile a fait ses études. Le rendez-vous est fixé à 17 heures, place Bellecour. En attendant, ils espéraient beaucoup de cet entretien au Ministère des Affaires étrangères. La teneur des entretiens leur a redonné un peu d'espoir .

Au Quai d'Orsay, ils comprennent enfin notre angoisse"





A peine rentré de Paris, le père d'Anne-Cécile a évoqué sur le plateau du 19/20 de France 3 Alpes a évoqué le résultat de ce rendez-vous avec les autorités françaises, dont il espérait beaucoup. "Ils nous ont d'abord interrogé sur l'accueil de la police croate, lors de notre voyage  sur place en août dernier, c'était loin de ce qu'ils avaient imaginé ou de ce qu'ils savaient, je pense qu'ils comprennent mieux notre angoisse désormais". Et Michel Pinel raconte : " Sur place, nous n'avons obtenu que des réponses évasives, oui, non, peut-être, renseignez-vous sur internet, ils nous ont emmenés sur le lieu où l'on avait retrouvé les effets personnels d'Anne-Cécile, c'est tout, et aujourd'hui, on en est toujours là". 
Depuis la disparition de leur fille, tout ce qui été retrouvé ou analysé au cours de l'enquête est resté ..en Croatie. Aucun élément n'est parvenu en France, auprès des enquêteurs qui auraient besoin de croiser éventuellement ces éléments et différentes pistes. Mais pas question de baisser les bras pour Michel et Ghislaine son épouse. " Il semblerait que quelque chose se débloque, on ne sait pas où ça va mener,mois on espère". Le Ministère des Affaires Etrangères aurait enfin établi un contact avec la justice croate, qui pourrait permettre d'avancer. Il a aussi assuré la famille de son soutien pour trouver sur place un avocat et entamer une procédure judiciaire.

Extrait du 19/20 ce 4 décembre

Disparue sans argent, ni papier, au matin du 21 juillet 

Voyageant dans une camionnette aménagée avec une amie, Anne-Cécile Pinel s'était rendue au festival Momento Demento aux environs de Slunj en Croatie. Elle aurait "quitté le fourgon, sans argent, ni papier" dans la matinée du 21 juillet, selon un message de ses proches posté sur les réseaux sociaux. Depuis, elle n'a donné aucune nouvelle.
C'est son amie de retour en France qui a prévenu les parents de la jeune femme, résidant à Grigny dans la banlieue de Lyon où elle étudiait. Ceux-ci ont alors signalé sa disparition à la gendarmerie d'Albertville. Une enquête judiciaire, confiée à  la section de recherches de la gendarmerie de Lyon, a été ouverte le 25 juillet pour "enlèvement et séquestration".
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