Lundi 18 novembre, plus de 60 parlementaires français ont lancé lundi un appel à François Hollande pour une ouverture rapide du chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, à deux jours d'un sommet franco-italien mercredi à Rome.

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Dans cet appel, les parlementaires, sénateurs, députés et eurodéputés de gauche et de droite,"demandent au président de la République de mettre tout en oeuvre pour que soit engagé rapidement et définitivement le chantier de réalisation du tunnel de base de la liaison", a déclaré devant la presse le sénateur Jean-Pierre Vial (UMP).

Pour eux, il s'agit de ratifier, "au plus vite", l'accord intergouvernemental signé à Rome le 30 janvier 2012 dans lequel le président français et le président du Conseil italien avaient renouvelé leur engagement en faveur de la liaison. Cet accord a déjà été approuvé par l'Assemblée nationale et il devait l'être dans la nuit de lundi à mardi au Sénat. Il pourra ensuite être ratifié par la France. En Italie, il doit encore recevoir le feu vert du Sénat italien.


Un projet de 8,5 milliards d'euros


Les parlementaires souhaitent surtout que les deux gouvernements préparent la réponse à l'appel à projets qui sera lancé dans les mois prochains par l'Union européenne pour profiter d'un cofinancement européen et permettre l'engagement définitif des deux Etats, a souligné M. Vial.

Le tunnel est estimé à 8,5 milliards d'euros et la contribution européenne attendue s'élèverait à 40%, soit 3,4 milliards. La part de l'Italie serait de 35% du coût, 2,9 milliards, et celle de la France de 25%, 2,2 milliards.

Le projet Lyon-Turin, outre qu'il réduira le temps du trajet Paris-Milan de 7 à 4 heures, doit permettre de basculer de la route vers le fer le trafic de marchandises traversant les Alpes, secteur sensible du point de vue environnemental.

Pour Yves Pozzo di Borgo (UDI-UC), rapporteur de l'accord au Sénat, cette ligne mixte passagers et fret, "maillon du corridor méditerranéen allant d'Algesiras (Espagne) à la frontière orientale de l'Union,  s'inscrit pleinement dans l'objectif de création d'un réseau européen de transport, voulu par la Commission européenne".

Seuls les écologistes avaient voté contre l'accord à l'Assemblée, dénonçant un projet "pharaonique" et plaidant pour la modernisation des lignes existantes.
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