L’évadé de la prison d’Aiton en Savoie, accuse un juge lyonnais de « faux et usage de faux ».

Le trafiquant de drogue Mohamed Bessame dit avoir été manipulé par un « infiltré » de la police dans la dernière affaire le concernant. Le juge ne pouvait pas l’ignorer selon lui. Ses avocats ont déposé plainte.

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Cette figure du banditisme lyonnais a été condamnée, en juin à Lyon, à 10 ans de prison ferme pour avoir importé 624 kilos de résine de cannabis dans un convoi de type go-fast. Il avait été intercepté deux ans plus tôt dans la Drôme lors d'une grosse opération de police. Parmi ses cinq complices présumés, trois avaient écopé de peines allant de 4 à 6 ans ferme, tandis que deux avaient été relaxés.

Dans ce dossier qui sera rejugé en appel, Mohamed Bessame met en cause les conditions de l'enquête. Selon lui, un indicateur de la police l'aurait incité à participer au trafic en invoquant une dette à rembourser par son frère. "Je suis victime d'une manipulation", avait-t-il affirmé lors du procès en mai, ses avocats ayant longuement évoqué un "infiltré illégal" qui aurait été masqué dans la procédure "de façon déloyale".


La PJ de Grenoble critiquée lors du premier procès

Une première plainte a été déposée devant le doyen des juges d'instruction de Grenoble, où l'enquête avait été menée par l'antenne de la direction interrégionale de police judiciaire (DIPJ) de Lyon.
Une enquête critiquée lors du procès en mai dernier par le procureur. "La preuve n'est pas formellement rapportée de la dissimulation d'un indicateur" mais "trop de portes sont restées ouvertes dans l'enquête et elles ont continué de claquer", avait-il déploré à l'époque. De son côté, le juge avait aussi a estimé qu'il y avait eu de nombreuses pièces de la procédure comportant des mentions donnant lieu a des incertitudes. Pour autant, les magistrats avaient estimé que la présence mal élucidée d'un personnage dans l'organisation du trafic, ne suffisait pas à écarter la culpabilité de Bessame.


Une longue carrière de détenu

Originaire de Meyzieu dans le Rhône, Bessame avait déjà été condamné en 2006 à neuf ans de prison pour trafic de stupéfiants. Détenu depuis 2003 dans cette affaire, il s'était illustré avant le procès en décembre 2005, en réussissant à s'évader en hélicoptère de la prison d'Aiton en Savoie avec deux autres détenus, avant d'être repris. En 2008, il avait écopé de six ans de prison pour cette évasion.
Quelques mois après une libération conditionnelle accordée en 2011, Mohamed Bessame avait été interpellé, de retour d'Espagne, lors de l'interception du go-fast dans la Drôme.
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