Les relations entre Lyon-Turin-ferroviaire et les opposants à la construction de cette nouvelle ligne sous les Alpes n'ont jamais été au beau fixe. L'un d'eux, Daniel Ibanez, était poursuivi pour injures, ce vendredi 11 juillet, à Chambéry. Une plainte jugée irrecevable par le tribunal.
Daniel Ibanez, l'une des figures de proue de la coordination contre la ligne Lyon / Turin était convoqué, ce vendredi, devant le tribunal de correctionnel de Chambéry. Ceci suite à une plainte de la société Lyon-Turin-Ferroviaire (LTF) pour des injures qu'il aurait proféré contre le président Hubert du Mesnil lors d'une réunion publique à Modane.
Ces propos avaient été rapportés par Le Dauphiné. Daniel Ibanez avait démenti avoir tenu ces propos, auprès de ces mêmes confrères et c'est ce qu'il a démenti de nouveau, ce midi, à sa sortie du tribunal, interrogé sur France 3 Alpes.
Quelques minutes plus tôt, le tribunal avait jugé la plainte "irrecevable", faute de preuve apportée par les plaignants. Ces poursuites n'iront donc pas plus loin.
Plus d'une centaine de personnes s'étaient rassemblées devant le tribunal de Chambéry, en soutien à Daniel Ibanez. Il s'agissait, pour la plupart, de militants de la Confédération Paysanne, d'Europe Ecologie Les Verts, Amis de la Terre et bien sûr de militants "No TAV" aussi bien français qu'italiens.
Reportage de Claudine Longhi-Bernard et Yves-Marie Glo
La société Lyon-Turin-Ferroviaire est pour le moment en charge des études sur cette nouvelle ligne ferroviaire sous les Alpes. Le projet vise à réduire le temps du trajet Paris-Milan de 7 à 4 heures et permettre de basculer de la route vers les rails le trafic de marchandises traversant les Alpes.
Programmés pour démarrer à la fin 2014, les travaux du chantier, dont la durée est encore indéterminée, ont été estimés à 26 milliards d'euros.