Vidéo. Lundi 11 mars, les conseillers municipaux de Chambéry ont voté à bulletin secret pour choisir le meilleur des 22 projets déposés pour reprendre le terrain du Nautiparc. Détruit en 2007, le complexe aquatique longtemps resté dans la mémoire des Savoyards, deviendra un espace commercial.
Impossible de le manquer! On ne voyait que lui et ses toboggans depuis l'autoroute. D'abord étincelant. Puis, au fil du temps, de plus en plus délabré. Il faut dire qu'entre la fermeture du complexe et le moment où il a été rasé, 12 années se sont écoulées.
Longtemps resté en friche, le terrain cherchait acquéreur pour que quelque chose "pousse". A la place du Nautiparc, on aurait pu voir un hôtel, des bureaux ou des parkings. Mais il n'en sera rien. La ville avait orienté les candidatures vers un espace commercial avec des enseignes d'équipement de la maison, pour ne pas être en concurrence directe avec les commerces voisins des Landiers.
Parmi les projets, la ville en avait retenu trois. C'est finalement le projet "le mieux disant", c'est-à-dire le plus offrant financièrement (2.500.000 euros net vendeur) qui a été désigné à l'issue du vote secret des élus du Conseil Municipal. On en sait peu sur l'identité des acquéreurs, encore moins sur le "visage" du futur projet. Il s'agira "de plusieurs enseignes liées à l'habitat".
Mais le suspense sera de courte durée. Le permis de construire devrait être délivré avant l'été, les travaux commenceront au mois de septembre.
Gloire et déclin du Nautiparc
Le Nautiparc avait été créé en 1988, c'était alors la grande mode des complexes aquatiques. Seulement, il n'était pas rentable. La ville de Chambéry avait alors décidé de le racheter pour 500 000 euros tout en confiant la gestion à une société privée. "L'idée était de municipaliser le complexe pour le rendre accessible à tous", explique Marie-Thérèse Chassery, conseillère municipale PS, "ça aurait pu marcher, mais il y avait des problèmes de qualités techniques défectueuses. Il y a eu rapidement des soucis de gestion et d'entretien".
En 2007, la ville décidait finalement de raser le Nautiparc.