Aux lendemains de l'annonce choc, les suspicions de dopage à l'encontre de Laurent Jalabert... Nous avons tendu le micro aux cyclistes amateurs du col du Granier. Entre incrédulité, tristesse et déception, beaucoup ont défendu le champion du Tarn.
"Moi personnellement, ça me choque pas vraiment", dit un cycliste. "On sait très bien que pour tenir de telles distances, ils doivent prendre des drogues".
"Peut-être que quand il prenait des produits, il ne s'en rendait pas compte", risque une dame. Les cyclistes amateurs ne veulent pas y croire, d'autres soutiennent leur champion coûte que coûte. "Je suis très triste, parce que je l'aime beaucoup. Il est à moitié coupable, à moitié innocent", se désole un monsieur.
Il y a quelques jours l'Equipe a publié sur son site internet des révélations faisant état de prélèvements d'urine positifs à l'EPO appartenant à Laurent Jalabert. Ces éléments sont ceux de la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte antidopage, concernant le Tour de France 1998.
Laurent Jalabert s'est dit sous le choc. Il a expliqué ne pas avoir été informé que ces prélèvements le concernaient, lors de son audition au sénat. Il l'aurait appris par la presse. Le champion des années 90 a expliqué qu'il n'était suivi et soigné que par les médecins de son staff, et qu'il leur faisait pleinement confiance.
Lors du Tour 1998, il n'avait gagné aucune étape ni porté le maillot jaune. Il avait abandonné la course dans les Alpes, en même temps que l'ensemble de son équipe Once (dirigée par le controversé Manolo Saiz).
Dans la foulée de ces révélations, Laurent Jalabert a été contraint de renoncer à ses activités de consultant sur France Télévisions et RTL pendant le Tour de France 2013, dont le départ sera donné samedi.
Sur RTL, l'ancien numéro un mondial intervenait dans l'émission "Le club Jalabert", chaque soir après l'étape, ainsi que dans deux chroniques dans la matinale.
Coureur jusqu'en 2002 et ancien sélectionneur de l'équipe de France, Jalabert, 44 ans, est accusé d'avoir eu recours à l'EPO lors du Tour de France 1998, celui du scandale Festina, par le journal l'Equipe, citant des tests rétroactifs datant de 2004.
"Afin de pouvoir préparer une défense sereine le moment venu, j'ai décidé en toute liberté de suspendre dès aujourd'hui mes collaborations en tant que consultant auprès des différents médias", a indiqué Laurent Jalabert dans un communiqué.
Le retrait d'un consultant dans le cadre d'une affaire de dopage constitue une première.