Voici le deuxième volet de notre série été consacrée aux cinéastes amateurs .Dans le fonds d'images conservées à la Cinémathèque des Pays de Savoies, un portrait d' Yvoire. Dans les années 50, Raymond Lacroix, l'instituteur du village a filmé le quotidien de ses concitoyens.
Un instituteur "à l'ancienne, un vrai, un hussard noir de la République, la grande blouse et la cravate" . c'est un ancien élève qui en parle, et s'en souvient comme si c'était hier. Raymond Lacroix a formé des dizaines de "marmots" sur les bancs de l'école communale.
C'est en 1951 qu'il est devenu l'instituteur d'Yvoire...et son portraitiste. Depuis 1951, il a filmé le quotidien de ses concitoyens, caché derrière les fenêtres de son logement de fonction qui donnait idéalement sur la place du village. Non pas parce qu'il filmait à la dérobée, mais parce qu'il voulait saisir les scènes les plus authentiques et les plus spontanées.
Raymond s'intéressait à tout, Rien de ce qui passait au village ne lui échappa. Communiste convaincu, il filma même les cérémonies et les grandes processions religieuses. La disparition progressive des pêcheurs, l'avènement du tourisme, les activités nautiques, les mariages, les petites joies ou les grandes peines, il dresse de son pays un portrait complet, attachant et émouvant.