Plus de trois mois après un important éboulement survenu en Maurienne, qui a endommagé le réseau ferré en Savoie, la SNCF a annoncé, ce lundi 11 décembre, qu'un service de substitution va être mis en place, à partir du 10 janvier, pour relier Paris à Milan.
SNCF Voyageurs va proposer une alternative pour rétablir une liaison directe entre Paris et Milan à partir du 10 janvier, alors que la ligne de train est interrompue depuis le 27 août en raison d'un éboulement en vallée de Maurienne, a annoncé la compagnie lundi.
Ce service de substitution permettra un aller-retour par jour - au lieu de trois avant l'éboulement qui a coupé la voie ferrée. Les TGV rouleront entre Paris et Saint-Jean-de-Maurienne en passant par Lyon côté français, et entre Oulx (Piémont) et Milan en passant par Turin côté italien. Pour le tronçon endommagé, une liaison en bus va être mise en place entre Saint-Jean-de-Maurienne et Oulx.
Le voyage direct entre Paris et Milan durera donc entre sept heures et demi et neuf heures, contre entre six à sept heures avant l'accident.
Pas de train Trenitalia
Depuis le 27 août, SNCF Voyageurs proposait plusieurs routes alternatives pour rejoindre l'Italie depuis Paris, soit par la Suisse soit par Nice, mais avec une ou deux correspondances à chaque fois pour des trajets allant de sept heures et demi à douze heures de voyage.
Trenitalia, l'autre compagnie qui exploite des trains sur cette ligne, n'a elle rétabli ses circulations qu'entre Paris et Lyon.
Cette nouvelle liaison directe, train et bus, sera disponible jusqu'au 24 mars et les billets ont été mis en vente ce lundi, à partir de 39 euros.
Réouverture envisagée en 2024 ?
Le 27 août dernier, 15 000 mètres cubes de rochers s'étaient dérochés d'une falaise surplombant la liaison ferroviaire entre la France et l'Italie via les Alpes ainsi que l'autoroute A43. Si l'autoroute a pu rouvrir une dizaine de jours plus tard, la voie ferrée devrait rester fermée jusqu'à fin 2024 selon les dernières estimations.
Les autorités doivent encore purger la montagne de 5 000 mètres cubes de roche instable grâce à des largages d'eau par hélicoptère ou encore du dynamitage avant de sécuriser la falaise pour ensuite remettre en état le réseau.