Les députés ont approuvé, ce jeudi 31 octobre, l'accord franco-italien sur la réalisation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin. Une nouvelle étape pour ce projet contesté dont les travaux sont encore loin d'avoir commencé et dont la mise en service ne serait  pas attendue avant 2030.

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Cet accord, signé le 30 janvier 2012, et qui doit maintenant être soumis au Sénat, concerne la conception, la réalisation et l'exploitation de la section transfrontalière de la ligne, c'est-à-dire principalement le tunnel de 57 kilomètres qui sera l'ouvrage majeur du tracé entre les villes de Saint-Jean-de-Maurienne et Suse. De nombreuses études ont été menées sur ce projet dont on discute depuis le début des années 90 mais les travaux de la ligne n'ont toujours pas débuté.

A l'Assemblée, seuls les écologistes ont voté contre cet accord, dénonçant un projet "pharaonique" et plaidant pour la modernisation des lignes existantes du fait de la baisse du trafic poids lourds entre la France et l'Italie.

Pas avant 2030.
"L'entrée en vigueur de ce texte n'aura pas pour effet de permettre l'engagement des travaux car il faudra pour cela l'adoption et la ratification d'un nouveau traité", a reconnu le rapporteur du texte, le député-maire PS de Grenoble, Michel Destot. "Il est probable de ne pas envisager une mise en service de l'ensemble de la ligne et de ses accès avant 2030", a-t-il admis.

Le coût.
Sur un coût total estimé à 26 milliards d'euros, cette partie tranfrontalière est évaluée à 8,5 milliards d'euros. Considéré comme un projet prioritaire du réseau transeuropéen de transport, elle sera financée par l'UE à hauteur de 40% dans le cadre du budget 2014-2020, à 35% par l'Italie et à 25% par la France.

Il faut en finir avec ce mur de camions"


Le projet Lyon-Turin, outre qu'il réduira le temps du trajet Paris-Milan de 7 à 4 heures, doit permettre de basculer de la route vers le fer le trafic de marchandises traversant les Alpes, secteur sensible du point de vue environnemental. "Il faut en finir avec ce mur de camions qui crée de graves nuisances pour les habitants du Mont-Blanc", a plaidé Sophie Dion, député UMP de Haute-Savoie. Ce projet, qui vise également à améliorer les liaisons entre les grandes agglomérations alpines, suscite une vive opposition d'une partie de la population côté italien dans la vallée de Suse. "Le gouvernement italien est complètement mobilisé sur ce dossier" qui sera "au coeur" du prochain sommet franco-italien à Rome le 20 novembre, a assuré le ministre délégué aux Affaires européennes Thierry Repentin.


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