Dans un communiqué, la FNAUT, Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports, appelle les Parlementaires à ratifier l'accord intergouvernemental sur le tunnel entre France et Italie, "élément clef" de la liaison ferroviaire Lyon-Turin.
La FNAUT considère en effet que "la réalisation du tunnel de base est indispensable à un report massif du trafic routier de fret sur le rail." La Fédération s'en prend aux arguments des opposants au projet: "il ne s'agit pas d'une entreprise pharaonique ou babylonienne." Et la FNAUT de rappeler que le tunnel de 57km entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse est "analogue au tunnel du Gothard dont nos voisins suisses terminent avec succès la réalisation."
Le fret sur les rails
L'espoir des usagers, c'est d'abord de voir le fret basculer sur les rails: "l'exemple du tunnel suisse du Lötschberg le confirme, 4 ans après sa mise en service, le trafic annuel de fret y est passé de 3,8 à 11,3 millions de tonnes."
Pour les associations d'usagers des transports, "la réalisation du projet Lyon-Turin permettra une forte réduction des nuisances routières (pollution de l'air, bruit, risques d'accidents) dans les vallées alpines et sur la Côte d'Azur, ainsi que d’importantes économies de pétrole et d'émissions de gaz à effet de serre."
Les déplacements franco-italiens
La FNAUT, et c'est là son rôle essentiel, rappelle que le projet Lyon-Turin concerne aussi les voyageurs: "l'Italie reste le seul pays voisin de la France à ne pas être relié efficacement à son réseau ferroviaire à grande vitesse, si bien que l'avion et la voiture assurent l'essentiel des déplacements franco-italiens."
Dans ce contexte, la Fédération dit s'étonner que "les adversaires environnementalistes et écologistes du projet ne tiennent aucun compte de ces paramètres pourtant essentiels, et mettent en avant des arguments financiers."
Et si le projet n'aboutissait pas?
Dans son communiqué, la FNAUT estime aussi qu'il est "illusoire de croire que l'abandon du projet bénéficierait au réseau classique. Il nécessiterait au contraire des crédits pour de nouveaux investissements routiers sur l'axe France-Italie."